ADDICTOLOGIE : LE TABAC

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J’avance lentement : c’est assez compliqué et il m’arrive d’avoir d’autres activités incontournables.

Peut-être pourriez-vous visiter d’autres pages du site pour me donner encore un peu de temps.
Mais revenez de temps en temps…
Merci de votre compréhension !

J’ai écrit ce livre dans l’espoir qu’il apporte des éléments de réponse aux ados qui se posent des questions.
Certains parce qu’ils voudraient bien entrer dans la consommation du tabac par défi ou sous la pression du groupe.
D’autres parce qu’ils voudraient rester fidèles à ce cri du cœur d’il y a peu, quand ils disaient : « Ah! Non ! Moi, le tabac jamais ! ».
C’est une pièce de théâtre plutôt rigolote (j’espère) dans un langage et avec des idées de notre temps.
J’y ai ajouté quelques notes pour aider à mieux comprendre ce qu’est le tabac et les risques du tabagisme.
C’est un travail de prévention qui a été récompensé par mes confrères généralistes qui lui ont décerné « le G d’Or, Prix de la Prévention » du Journal « Le Généraliste ».
J’espère que ce livre convaincra deux adolescents de ne pas fumer.
   Comme un fumeur sur deux meurt des

conséquences de son tabagisme ce sera un grand succès de ma carrière.
Car il ne faut pas se leurrer : même très attentif un médecin généraliste n’économise pas une mort très souvent !
Ainsi j’aurais l’impression de ne pas avoir perdu mon temps !
Pour vous procurer ce livre:
soit chez votre libraire habituel (« les Éditions du Vénasque »), soit sur Internet chez votre fournisseur préféré, soit chez l’auteur en suivant ce lien
                                               Page: Mes_livres

INTRO:


Le tabagisme est dangereux : il fait 76 000 morts par an par cancers mais aussi avec toute une palette d’autres maladies souvent mortelles au premier rang desquelles les maladies cardio-vasculaires et les maladies respiratoires.


Le tabac tue conformément à ce qui est inscrit sur chaque paquet. Et le tabagisme est responsable de nombreux et graves ennuis qui peuvent gâcher la vie.


Le mécanisme de la dépendance est très précoce (parfois après quelques semaines de consommation seulement). C’est un mécanisme complexe et puissant contre lequel le désir d’arrêt et la conviction sont souvent mis en difficulté. La meilleure protection consiste à ne jamais commencer à fumer.


La dépendance modifie le comportement cérébral au point qu’un syndrome de manque très pénible survient en cas d’interruption de la consommation. Ce syndrome de manque conduit le fumeur dépendant à poursuivre son intoxication contre son gré.


Il est facile de tester l’importance de sa propre dépendance en faisant l’expérience d’un arrêt volontaire de courte durée… et plus si affinité.

Même si l’arrêt du tabagisme est difficile, il reste à la portée d’un consommateur motivé et beaucoup de fumeurs arrêtent simplement parce qu’ils l’ont décidé.


La tentative d’arrêt de l’intoxication tabagique se solde parfois par un échec. Mais c’est une épreuve sans danger qui peut être recommencée de nombreuses fois jusqu’à la mener à son terme.


La précocité de l’entrée dans le tabagisme en augmente la dangerosité comme aussi la durée de l’intoxication qui est plus néfaste que la quantité fumée.


L’association tabac-pilule est très vivement déconseillée pour la santé. D’autres contraceptions sont possibles.


Il est possible de ne pas grossir lors de l’arrêt de l’intoxication tabagique moyennant quelques adaptations dans les habitudes de vie.


La consommation de tabac est un gouffre financier abyssal.


L’industrie du tabac dispose de moyens puissants pour faire de vous son esclave dévoué et aussi un contribuable généreux. Certains ont su résister… D’autres ont su plus tard s’en détourner.


La dépendance tabagique est telle que parfois elle nécessitera l’aide d’un professionnel de la santé, pour en venir à bout, par exemple l’aide de votre médecin généraliste.


Il existe plusieurs moyens médicamenteux et aussi plusieurs approches psychothérapeutiques pour aider un fumeur à se séparer du tabac. Les substituts nicotiniques sont l’un de ces moyens.


Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.

                                 Friedrich Nietzsche in « Ainsi parlait Zarathoustra »


LIENS  (TRÈS)  UTILES…   où l’on peut piocher sans retenue…

Les bénéfices de l’arrêt du tabagisme

La dépendance à la nicotine 
La dépendance psychologique

Se préparer à savoir dire NON !

La première cigarette

Fumer est un choix personnel

Commencer jeune aggrave la toxicité du tabac

Le tabagisme passif

Le syndrome de manque 

Le cancer du poumon 

La part du tabac dans les décès par cancer 

Tabac et maladies cardio-vasculaires

Tabac et maladies respiratoires



Le tabac et la peau

Autres maladies et inconforts dus au tabagisme

Tabac et impuissance

Tabac et grossesse

Tabac et allaitement

Pilule et tabac : une association dangereuse

Contraception et tabac : alternatives à la pilule classique

Le tabac à rouler




Éviter la rechute

Les différentes présentations du tabac

Aide au sevrage : la consultation médicale

Les illusions et paradoxes des fumeurs

Tiens ! Au fait ! La cigarette électronique…

Le coût financier du tabagisme pour soi-même

Les traitements substitutifs

La composition du la fumée du tabac

Malheureusement ces liens sont en cours de réalisation… Merci de votre patience !

Les bénéfices de l’arrêt du tabagisme             sommaire des liens


L’arrêt du tabagisme est difficile mais l’épreuve en vaut la peine car -quel que soit l’âge lors de l’arrêt et
l’intensité de la consommation- l’organisme libéré de cette fumée envahissante va en tirer rapidement profit.


Dès la première demi-heure sans fumée le cœur est moins rapide et la tension artérielle est soumise à moins d’à-coup.
C’est déjà l’occasion de minimiser le risque de mort subite ou d’accident venant compliquer une hypertension.


A la huitième heure l’oxyde de carbone qui avait pris la place de l’oxygène sur les globules rouges lâche prise
enfin ! Les cellules et tissus retrouvent leur métabolisme normal. Les performances s’améliorent pour les efforts
nécessitant beaucoup d’oxygène comme le sport en endurance.


Vingt-quatre heures plus tard… Vous tenez toujours bon ? Bravo !

Le cœur et le cerveau sont mieux oxygénés. Le risque de mort d’origine cardiaque provoqué par le manque d’oxygène
diminue. Même si ce risque existe toujours… Le corps a éliminé toute trace de nicotine. Pas de goudron !


C’est ce phénomène et son bénéfice très rapide  sur la surmortalité cardio-vasculaire qui a tant fait rire nombre d’incrédules lorsqu’a été appliquée la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Très vite sont apparus dans plusieurs pays des statistiques qui faisaient état d’une baisse nette et concordante de la mortalité cardio-vasculaire et des hospitalisations en urgences cardio-respiratoires. Certains virent là la preuve formelle que les ayatollahs antitabac enfumaient l’opinion publique. Comment imaginer qu’une telle interdiction pouvait après quelques jours réduire déjà la mortalité ?
Il est pourtant facile de comprendre que si l’EPO en augmentant l’oxygénation améliore aussitôt les performances, l’oxyde de carbone, qui agit avec la même violence que l’EPO mais en sens inverse, crée aussitôt de graves dégâts.

Au troisième-quatrième jour, le système autonettoyant pulmonaire a repris une efficacité que ne vient plus contrarier la succession incessante des cigarettes.


Les bronches s’ouvrent plus librement. Elles sont moins encombrées de mucus, le souffle revient peu à peu.


A la fin de la première semaine voici une surprise de taille : les carottes ont le goût de carottes et les pommes coupées ont une odeur de pomme.
Progrès de l’agriculture biologique ? Non ! Reconstruction lente et progressive des papilles et des structures nerveuses du goût et de l’odorat !


Deux à trois mois après l’arrêt la marche se fait désormais sur terrain plat alors que vous aviez toujours cette désagréable impression d’être en montée. Testez-vous dans l’escalier. Peut-être découvrirez-vous qu’il pourra bientôt remplacer l’ascenseur ? Votre confiance en vous est meilleure. Vous attaquez  des projets qui vous semblaient hors d’atteinte et vous êtes moins nerveux.


C’est l’époque aussi où la toux et la fatigue s’atténuent.

Souvenez-vous : vous aviez toujours cette excuse d’avoir pris froid en une fâcheuse occasion et c’est ainsi que vous expliquiez (sans y croire vraiment ?) votre toux chronique. Réchauffement climatique ? Non ! Simplement, vos voies ORL moins agressées sont devenues moins fragiles.


Un an d’arrêt ! Vous pouvez souffler la bougie de cet anniversaire sans vous y reprendre à deux fois ! Votre risque d’infarctus a diminué de moitié. Vous pouvez faire un accident vasculaire cérébral… Mais votre risque a rejoint celui d’un non-fumeur !


Cinq ans d’arrêt ! Si vous fumiez un paquet par jour vous pouvez vous offrir une voiture neuve. Mieux ! Votre risque de cancer du poumon a diminué de moitié et il va continuer de décroître.


Dix ans d’arrêt : votre espérance de vie rejoint celle des non-fumeurs !


Restez méfiants. Le tabac vous paraît un souvenir bien lointain mais ne vous lancez pas des défis stupides. Gardez vos distances. La chair est faible.
Il peut se passer tant de choses quand on rencontre une ancienne relation qui fut si proche…



La dépendance à la nicotine                 sommaire des liens 


La première cigarette a du mal à passer ! Mais très vite la fumée du tabac inhalée est finalement acceptée et mieux (ou pire ?) la nicotine va flatter des récepteurs du cerveau qui sécrètent alors de la dopamine, véritable moteur du système de récompense qui provoque le plaisir. Ce système nous est très utile.
Il est même indispensable à la survie de l’espèce. C’est grâce à lui que l’on éprouve du plaisir ou du soulagement pour différents comportements humains incontournables : manger, boire, faire l’amour, échapper de peu à un grand risque… Mais ce système est impliqué dans le tabagisme parce que la nicotine lui envoie des renseignements trompeurs, des leurres, qui mettent en route la sécrétion de dopamine de façon anormale. Le fumeur perçoit alors des sensations plaisantes et dans le même temps la souffrance due au syndrome de manque s’éloigne… Le système est en place pour faire croire aux bienfaits de la cigarette… C’est foutu ! La dépendance s’installe, parfois en quelques jours ou semaines. D’autant que les premières cigarettes sont reliées aux moments heureux ou aux moments difficiles de la journée ce qui met en place une dépendance psychologique qui va compléter le tableau.


La tolérance à la fumée non obligatoire mais très fréquente ajoute une difficulté : pour obtenir les mêmes satisfactions le fumeur doit augmenter peu à peu sa consommation. Ses récepteurs à la nicotine se sont

multipliés. Tous veulent une part du gâteau. Seul moyen : offrir plus de gâteaux pour obtenir en permanence le taux de nicotine dont le cerveau ne peut plus se passer.


Mais la nicotine n’est pas seule impliquée dans l’emballement du système de récompense et l’on parle maintenant plutôt de dépendance à la cigarette ou, pour tenir compte des autres façons de fumer, de dépendance au tabac.


L’usage veut que cette dépendance soit souvent évaluée par le test de Fagerström . Mais chacun peut s’en faire une idée précise et très personnalisée en tentant une interruption de son tabagisme durant quelques heures ou quelques jours. Chez le fumeur habituel, 9 fois sur 10, l’arrêt de cet apport de nicotine provoquera un syndrome de manque très désagréable suivi d’une compulsion à reprendre aussitôt son habitude.

Heureusement le fumeur ne souhaitera pas rester sur un échec et il va se trouver des tas de bonnes raisons d’avoir échoué : ça n ‘était pas le bon jour, en plus il a bien fallu que ce soit justement le jour où… etc. les raisons ne manquent pas mais à l’arrivée c’est l’échec. Mais c’est comme le permis de conduire : on échoue, on le repasse ! Ce serait idiot de se dire : puisque c’est comme ça je passerai ma vie à vélo !

La dépendance psychologique                  sommaire des liens


           La dépendance psychologique ou mieux encore psycho-comportementale résulte de la mise en mémoire                                progressive des perceptions et émotions ressenties par le fumeur lors de sa consommation.

 Dans les collèges les questionnaires sont formels : la première cigarette est décrite comme « dégueulasse ».             Et d’ailleurs beaucoup de jeunes se contenteront d’une expérimentation unique et sans lendemain. Mais un grand          nombre aussi s’efforcera de poursuivre l’expérience qui deviendra de moins en moins pénible pour finalement             aboutir très vite à la dépendance.


                                                     La dépendance pharmacologique à la nicotine provoque, dès l’usage répété, le syndrome de manque, La                                                             dépendance psychologique est de construction plus insidieuse.


                                              Bientôt la cigarette devient familière. Elle est associée très vite, aux instants de la vie chargés d’une émotion                                              particulière. Elle s’insinue  dans les moments de stress, d’angoisse, de joie, d’échange. Les choix délicats, les                                                          constructions mentales difficiles l’appellent aussi comme en témoigne le recours à la cigarette ou à la pipe dans                                                             les instants cruciaux des anciens films policiers…

                                                       Souvent, elle est un média pour entrer en relation avec autrui, et pour partager la complicité de moments de                                                           détente.  Elle devient, pour le fumeur psychologiquement dépendant, le marqueur obligatoire des moments festifs,                                                        solitaires ou partagés. Si le « ça s’arrose ! » traduit une connivence autour de l’alcool, le « ça se fume ! » aurait                                                            tout aussi bien sa place.


Dès lors le piège s’est refermé et le fumeur ne saura plus vivre ses émotions sans béquiller sur sa cigarette ! Et la cigarette se banalise encore. Au point d’être bientôt associée à des moments dépourvus d’émotions : entrer dans sa voiture, prendre un café, lire son journal… Comme chez le chien de Pavlov, le réflexe conditionné s’est construit !


Il deviendra très difficile et laborieux de reconstruire une vie sans elle.

Se préparer à savoir dire NON !            sommaire des liens


Le tabac et le cannabis sont partout. Dans les familles, dans les lycées, dans les collèges leur présence cerne les adolescents qui un jour ou l’autre –et de façon répétitive- seront confrontés à une proposition de consommation. S’ils répondent OUI à cette offre par choix délibéré et réfléchi on ne peut rien pour eux. Il faudra simplement le regretter. S’ils répondent OUI par lassitude, manque d’imagination, ennui ou peur de décevoir, il est de notre devoir de leur venir en aide en leur proposant une réponse alternative.


Dire OUI fait entrer dans la complicité, le partage. Cette réponse affirmative déclenche un sourire réciproque. Et il est si doux d’échanger des sourires…

Dire NON provoque un étonnement, des haussements de sourcils, une déception. Dire NON c’est provoquer un mini conflit et c’est s’exposer à devoir se justifier face à ses pairs, ce qui n’est pas simple, et de façon instantanée, documentée et si possible définitive.


L’adolescent ne va disposer que de quelques centièmes de seconde pour décider, devant le paquet qu’on lui propose, si la main qu’il tend se met à angle droit en opposition pour dire NON ou si le pouce et l’index se mettent en opposition… mais pour se saisir, en disant OUI, de la cigarette qui dépasse du paquet.


L’adolescent qui a fait le choix personnel de ne pas fumer, de dire NON, n’en reste pas moins vulnérable pendant ces quelques centièmes de secondes qui souvent arrivent à l’improviste et parfois dans un moment de plus grande fragilité.


Comment peut-il s’y préparer ? Comment l’aider ? Ces centièmes de secondes sont un enjeu majeur de société car tous les fumeurs morts de leur tabagisme et tous les fumeurs actuels qui souffrent d’une dépendance dont ils n’arrivent pas à se détacher ont commencé, il y a parfois bien longtemps, par ce big-bang de quelques centièmes de seconde où ils n’ont pas su dire NON s’ouvrant ainsi la porte d’un itinéraire meurtrier.


Pourquoi dire NON à l’offre de tabac ? Le lecteur intéressé pourra se reporter aux diverses notes  incluses dans ce document pour trouver une réponse justifiée et incontournable à cette proposition.


Mais comment dire NON ? Les arguments pour réfuter l’offre de tabac doivent être documentés, brefs, précis, définitifs, instantanés, personnalisés.


Autrement dit la réponse négative que l’ado va opposer doit énoncer la raison précise qui motive le refus. Cette raison doit être formulée de façon brève. Souvenez-vous, on ne dispose que de quelques centièmes de secondes ! La réponse doit être précise et ne doit pas pouvoir ouvrir la porte à une discussion ou à une argumentation qui mettraient le non-fumeur en difficulté.

C’est une réponse définitive, qui doit fuser dans l’instant comme la balle d’un fusil. Pour avoir plus de poids et être plus facile à exprimer elle doit être sincère et en parfait accord avec le ressenti de celui qui la prononce.


C’est moins difficile qu’il n’y parait mais cela nécessite d’y réfléchir et d’anticiper sa réponse. A chacun de trouver sa phrase. Et il faudra la répéter en boucle pour qu’elle puisse être instantanément injectée durant les quelques centièmes de seconde dont on dispose pour dire NON !


Quelques réponses possibles (mais attention chacun sa phrase !) :

- NON ! J’ai plein de trucs à faire et je veux vivre longtemps…

- Tu es soi-disant mon pote, mais tu as lu sur ton paquet : FUMER TUE !

- Je ne veux pas commencer à fumer ! J’ai besoin de tout mon argent !

- Tu t’empoisonnes, OK ! Mais moi, je ne veux pas empoisonner les autres.

- NON ! Au club ils comptent sur mon souffle pour le championnat…

- NON ! C’est la chorale ou le tabac… J’ai choisis la chorale !

- NON ! On est bien nous deux. Je crois qu’un jour je prendrai la pilule…

- NON ! Tu sais : je suis avec Léa ! Et je n’ai pas envie de bander mou !

- NON ! En Afrique ils n’ont pas assez d’argent pour vivre, j’aurais honte de gaspiller mon argent pour mourir !


A chacun de titiller son imagination pour trouver sa bonne réponse !


La première cigarette                                          sommaire des liens


Lorsqu’on questionne les jeunes dans les collèges on obtient cette réponse unanime :
la première cigarette est « dégueulasse ».

Contrairement à une idée communément admise il faudra donc de la persévérance et une
solide envie de fumer pour franchir le cap des toutes premières cigarettes. Mais très vite
l’habitude se crée en même temps que l’écœurement et les signes de mauvaise tolérance
régressent. Un certain plaisir sournoisement apparaît. Ouf ! Le problème est réglé : l’ado
devient un fumeur et va le rester. La tolérance et la dépendance se sont installées.


Les industriels du tabac le savent bien qui s’efforcent d’adoucir l’âcreté du premier contact
plus encore chez les jeune-filles dont on sait bien qu’elles ont besoin de douceur.
Parmi les 600 additifs autorisés le sucre, le menthol, la réglisse, le miel, le caramel, le cacao
sont les plus utilisées avec un avantage supplémentaire pour le cacao car il crée une ouverture
des bronches qui permet à la nicotine de pénétrer au plus profond des poumons pour
favoriser l’installation d’une dépendance rapide. C’est aussi le rôle de l’ammoniac ajouté au
tabac pour élever le pH de la fumée de façon à rendre la nicotine bien plus soluble pour
favoriser la dépendance qu’elle provoque et par là-même pour stimuler les ventes.


Si, en nous rencontrant, nous nous reconnaissons facilement c’est parce que nous sommes différents. Notre cerveau est unique lui aussi et les effets de la fumée du tabac ne seront pas ressentis de la même façon par tous.


Il est vrai que certains percevront des effets psychotropes qu’ils trouveront positifs : stimulation intellectuelle, effet déstressant (paradoxal car la nicotine est un excitant), effet coupe-faim, jubilation de la transgression réussie. Parfois, mais rarement, le fumeur néophyte ressentira d’emblée du plaisir. Si ces « bénéfices » l’emportent sur l’aversion et le dégoût pour cette fumée hautement toxique inhalée au plus profond des poumons, la porte s’ouvre alors sur la consommation répétée et la dépendance physique et comportementale à laquelle seul un tout petit nombre de consommateurs peut échapper du fait d’une très rare indifférence physiologique à la nicotine.

Fumer est un choix personnel                                              sommaire des liens


La première cigarette est, nous l’avons dit, en général décrite comme « dégueulasse ». Avaler la fumée est une épreuve compliquée, angoissante et couronnée de symptômes désagréables : toux, nausées parfois vertiges et sensation de malaise. Souvent il faudra s’y reprendre à deux fois.


Le fumeur débutant sait qu’il s’expose à bien des désagréments futurs. On le lui a dit et répété. Mais il sait aussi qu’il lui faut persévérer s’il veut devenir un fumeur. Un vrai ! Persévérer pour passer de cet enfant qui, il y a peu, haïssait le tabac à cet adolescent désormais fumeur.


Comment expliquer ce choix de devenir fumeur qui semble échapper à tout bon sens ? Quel est ce secret de ce revirement soudain qui intrigue les adultes oublieux de leur propre adolescence ?


Les psychologues, les sociologues, les tabacologues et quelques autres zigues en zogues se sont interrogés et ont questionné les jeunes. Voici quelques pistes qu’ils nous proposent pour élucider ce grand mystère…


- une curiosité légitime : pourquoi déconseiller à l’adolescent avec tant d’acharnement un comportement partagé par tant d’adultes ? Que peut bien cacher ce complot anti-jeune ? Pourquoi ne pas tester ce produit et se faire sa propre opinion ?

- un défi à maîtriser : il est difficile d’entrer dans la consommation régulière mais avec un peu d’obstination ce passage doit pouvoir être vaincu.
Et quel satisfaction, quelle fierté ensuite d’être devenu ce héros qui aura su… faire comme tout le monde ! Bof…

- un tag d’adulte : enfant on s’est déguisé en Princesse, en Superman. Il est temps de se déguiser en adulte avant d’en être un pour de bon. On ne peut pas encore avoir des enfants ou conduire une voiture, mais on peut fumer. De quoi en surprendre plus d’un ! Et le jeune fumeur en premier ! Le voici dans la cour des grands. Bien sûr ça cache beaucoup d’angoisses, de peur de grandir, un grand manque de confiance en soi. L’adolescence en somme… Mais ça cache ! Et c’est bien l’essentiel !

- la conquête de la liberté : le monde de l’enfance où l’on était dorloté s’éloigne bien vite. Voici désormais l’enfant, sous prétexte qu’il a grandi, soumis à bien des contraintes : écouter, ranger, obéir, rendre compte… Faire des devoirs. Vous imaginez : « des devoirs » ! Et où sont ses droits ? Subir des contrôles ! La vache ! Il est temps de transgresser, d’être enfin libre de fumer pour… devenir l’esclave de la nicotine. Bof ! Mauvaise pioche !

- la crise de l’année : c’est la crise du moi ! Voilà qu’en une année le corps change : des centimètres à foison, des poils à toison, des seins, une moustache et soudain une force colossale si difficile à maîtriser ! Que faire de tout ça ! C’est la crise ! La crise du moi : qui suis-je ? Où vais-je ? Et dans quel état j’erre ? Il faut se forger une personnalité : être le plus possible comme les autres en étant le plus possible différent. Maquillage, habits, look, piercings et tatouages, centres d’intérêts : musiques, sports, cercles d’amis… Parfois la cigarette prend une place dans ces choix, cette recherche identitaire.

- la crise du moi, mais aussi la crise des autres ! Car l’adolescent le sait bien : les autres le regardent.
Ils l’attendent au tournant. Ils vérifient s’il est des leurs. Pas simple quand on est timide et refermé
sur ses préoccupations. Il faut s’inclure dans le groupe et d’autant plus que la vie familiale a perdu
de son charme et est devenue moins ressourçante. Partager ses soucis et ses secrets d’ado ne peut
alors se faire que dans le groupe dont il faudra bien partager les comportements et parfois… le
tabagisme.

- timidité et séduction : l’équation insoluble. Et pourtant il est urgent de ne pas rater le coche.
L’Amour avec un grand A ne se représentera probablement jamais ! En tout cas pas à ce point-
croit-on ! Pour beaucoup d’ados engager la conversation est une entreprise très difficile. Les mamys
ont leurs toutous dans les jardins publics, les mères ont leurs jeunes enfants à la sortie des écoles
maternelles, les ados ont la cigarette. Tu as du feu ? Tu en veux une ? Tu fumes quelle marque ?
Déjà trois phrases ! Toutes les grandes histoires d’amour ont commencé un jour par trois premières
phrases…


Mais attention pour commencer à fumer il faut en minimiser les risques. Les minimiser à mort !
L’ado le fait très bien qui d’ailleurs pense que –lui- pourra s’arrêter quand il veut.
Les interventions de prévention se doivent de fragiliser les certitudes de l’ado qui voudrait devenir
fumeur.

Commencer jeune aggrave la toxicité du tabac                       sommaire des liens


Celui qui croise une fillette de 12 ans enceinte de 8 mois est interloqué et choqué. Quel avenir pour elle ? Quel avenir pour ce futur bébé ? Bien sûr c’est chose possible car souvent, dès cet âge, le système de reproduction est en place et il est fonctionnel. Mais voilà deux vies en danger car fonctionnel ne veut pas dire à maturité et la suite sera très périlleuse.


A 12 ans, les poumons, le cerveau et la majeure partie des organes de l’enfant ne sont pas plus matures que l’utérus de cette fillette et les exposer à la fumée et aux produits de la combustion à 800° du tabac alors même qu’ils sont encore en construction est une agression lourde de conséquence.


                                                                             


  Les répercussions et sanctions seront nombreuses :

 - installation d’une dépendance plus rapide et sévère que chez l’adulte

 - conséquences néfastes sur la santé beaucoup plus précoces et plus graves

 - agression des organes en cours de construction par un sang chargé d’oxyde de carbone là où devrait leur être fourni de l’oxygène

 - défaut dans la maturation des poumons avec une capacité respiratoire définitivement amputée et, à vie, sensibilité accrue aux infections pulmonaires ce qui fera le lit de l’insuffisance respiratoire chronique.


La gravité du tabagisme dépend bien sûr de la dose fumée mais plus encore de la durée du tabagisme. Celui qui fume deux paquets par jour double son risque par rapport à celui qui fume un paquet par jour.  Logique ! Mais par rapport à celui qui a fumé pendant 10 ans, celui qui a fumé une dose égale pendant 20 ans multiplie son risque non pas par deux mais par vingt !
Et commencer à 12 ans est le plus sûr moyen d’avoir 20 ans de tabagisme derrière soi à 32 ans. Mauvais projet ! C’est ce qui explique « l’épidémie » de mortalité précoce vers laquelle on se dirige et dont on perçoit les prémices du fait que 5% des enfants de 13 ans fument déjà régulièrement.



L’adolescent est persuadé qu’il arrêtera de fumer quand il le souhaitera mais les industriels du tabac ne sont pas inquiets : c’est une idée fausse !

Tabac et grossesse                                       sommaire des liens


La grossesse débute lors de la conception, mais la femme fumeuse perd 10 à 40% de chance d’être enceinte lors de chaque cycle si bien que la conception est retardée de 4 à 6 mois en moyenne, mais ce peut être beaucoup plus, ce qui peut poser problème lors d’un désir de grossesse à un âge déjà avancé.


Le risque d’infertilité est multiplié par deux chez la femme mais aussi chez l’homme fumeur. Les grossesses extra-utérines et les fausses-couches du premier trimestre sont deux fois plus fréquentes aboutissant à l’arrêt de la grossesse.


Lorsque la grossesse se déroule normalement, après ces risques initiaux, l’embryon puis le fœtus sont exposés au tabagisme de la mère qui fume. Ce futur enfant n’est pas un fumeur passif seulement exposé au courant secondaire et tertiaire du tabac. Il « bénéficie » aussi du courant principal. A ce titre il est plus qu’un simple fumeur passif. Son intoxication se confond avec celle de sa mère : c’est un fumeur actif captif, un fumeur sous contrainte.


Le placenta est un piètre filtre qui laisse passer la plupart des produits toxiques de la fumée du tabac auparavant passés dans le sang maternel.


Ces produits toxiques vont être responsables de nombreux effets nocifs sur le bébé :

- un retard de croissance avec un petit poids de naissance qui deviendra problématique si, pour une raison ou pour une autre, la grossesse est écourtée de façon imprévisible (maladie, accident, choc émotionnel…).

- la possibilité exceptionnelle mais tellement dramatique d’une mort subite du nourrisson. Ces morts sont multipliées par deux lors des grossesses enfumées qu’il s’agisse du tabagisme maternel ou paternel. Elles trouvent leur origine dans une absence de réveil spontané lors d’une asphyxie accidentelle du nouveau-né. Le manque d’oxygène conduit au coma puis au ralentissement du rythme cardiaque et au décès.

-des troubles ORL et respiratoires : asthme augmenté de 30%, otites souvent à répétition, pneumonie, troubles respiratoires deux fois plus fréquents.

-peut-être des difficultés pour la fécondité de cet enfant plus tard devenu adulte. Ce risque n’est pas chiffré avec certitude mais il apparaît dans plusieurs études que ces enfants risquent de voir leur fertilité réduite pour les filles comme pour les garçons.


                                                                    Quelles leçons en tirer et comment aider cette femme enceinte qui fume (en aidant beaucoup aussi l’enfant                                                                     qu’elle porte) ?


                                                 Le temps n’est plus à la réflexion, aux projets toujours remis à plus tard ni aux prises en soins psycho                                                                      comportementales. Car il y a urgence !

                                                                   L’intoxication tabagique du premier trimestre a peu d’effets nocifs sur l’embryon. Mais il reste très peu de                                                                    temps pour installer une stratégie pour protéger les deux derniers trimestres. Si l’arrêt spontané dicté par                                                                    la forte motivation de la femme enceinte et le soutien de son entourage et de ses soignants n’a pas réussi, le                                                             médecin traitant devra mettre en place un traitement de substitution nicotinique de préférence à l’aide de                                                                    timbres nicotiniques, voire de gommes, d’inhaleur…


                                                               L’objection est bien connue : « pourquoi m’arrêter de fumer si c’est pour m’empoisonner avec de la                                                              nicotine ? ». Cette objection ne peut être retenue : la nicotine n’est qu’un des poisons du tabac parmi 400                                                                  autres dont on fera l’économie aussitôt l’arrêt réalisé ! Ça n’est pas le produit le plus toxique de la fumée et                                                                il est prescrit chez la femme enceinte 16 heures/24 pour diminuer l’exposition . Malheureusement une étude                                                                  récente met en doute l’efficacité de la substitution nicotinique dans le cadre de la grossesse. Raison de plus                                                                   pour mettre en route le sevrage dès avant la grossesse.


Toutes les études montrent que l’arrêt du tabagisme quel que soit l’âge de la grossesse est profitable à l’enfant à naître mais naturellement plus il survient tôt plus grand est le bénéfice.


A noter que tout doit être fait pour que le compagnon évite d’enfumer la femme enceinte, le meilleur moyen étant de profiter de ce moment particulier de grande motivation pour un arrêt conjoint.


Tabac et allaitement                                 sommaire des liens


Voici que bébé est né !  Il a pu subir durant la grossesse le tabagisme de sa mère. Et l’on sait que la nicotine et d’autres produits toxiques de la fumée du tabac seront présents aussi dans le lait de la maman fumeuse qui allaite.


Est-ce pour autant une raison de lui infliger une double peine ?

Car le lait maternel reste, même saupoudré des produits toxiques du tabac, le meilleur aliment pour entrer dans la vie.


Voici donc, contre toute attente, quelques propositions bien étonnantes mais auxquelles il faudra pourtant donner crédit :


- La maman devra être encouragée à allaiter son enfant. Pourtant elle se sent coupable de donner ce lait materno-nicotinisé et doit affronter (le plus souvent) les reproches de son entourage tellement favorable aux laits industriels… Et parfois aussi quelques regards féminins envieux !
Elle devra être d’autant plus encouragée que la nicotine diminue de 30% la quantité de lait qu’elle fournit.


Et comme tout ça est calculé par dame nature au plus juste on sera parfois à la limite de la quantité suffisante avec aussitôt un regain de culpabilisation.

Pensez-donc ! Comment vivre avec cette idée que notre tabagisme contribue à affamer notre enfant nouveau-né ! … S’il le faut on complétera avec un lait premier âge mais en conservant et prolongeant l’allaitement maternel car il contient de nombreux anticorps dont ce bébé fragilisé a bien besoin.


- Si la maman n’a pu interrompre son tabagisme on lui conseillera de fumer plutôt juste après avoir donné le sein, à bonne distance de son bébé, et de renoncer à fumer dans les quarts d’heure qui précèdent une tétée dans l’espoir d’inonder le moins possible son lait de nicotine.


- Un nouveau-né de maman fumeuse est souvent (mais pas toujours !) nerveux, agité, sujet aux coliques et à des difficultés de régulation du sommeil.
Ce sont les symptômes typiques d’un état de manque ! Et un peu de nicotine dans le lait maternel calmera ce manque peu à peu…

Le Tabagisme passif                                 sommaire des liens                            

                                     

Le tabagisme passif c’est l’inhalation involontaire de la fumée du tabac des autres par un non-fumeur. La fumée libérée par l’extrémité incandescente de la cigarette est encore plus riche en produits toxiques que la fumée du courant principal absorbée directement par le fumeur. C’est donc un empoisonnement que subit contre son gré l’entourage immédiat du fumeur.   


Éloigner les fumeurs actifs et les empêcher d’intoxiquer les non-fumeurs est un devoir de santé publique et non pas une atteinte à leur liberté.

D’autant que le tabagisme passif fait 3 000 morts par an en France, c’est-à-dire autant que les accidents de la circulation (3 488 en 2018).

Les dégâts induits par le tabagisme passif sont un énorme scandale qui,
à ce jour, n’émeut guère notre société, mais les cigarettiers ne sont pas rassurés qui « redoutent cette dangereuse menace sur la viabilité de leur industrie » quand le scandale éclatera (enfin) en première page des journaux.


Les risques liés au tabagisme passif recouvrent ceux que s’inflige le fumeur :

- cancer du poumon (+26%)

- accident cardiaque (+25%)

- crise d’asthme chez l’enfant surtout, mais chez l’adulte aussi

- infection respiratoire de l’enfant (+72% si la mère fume, +29% si un autre membre de la famille fume), infection respiratoire chez l’adulte aussi.

- otite récidivante de l’enfant (+48% si les  deux parents fument)

- etc. car le tabagisme passif est responsable d’un certain nombre d’autres cancers (vessie, foie, pancréas, sein, col de l’utérus…), de morts subites du nourrisson, de retards de croissance du fœtus lors de la grossesse, de difficultés de l’apprentissage scolaire chez l’enfant enfumé, etc.


Les plus exposés aux effets nocifs du tabac des autres sont les enfants et les femmes enceintes.


Il ne faut pas perdre de vue aussi que lorsque le fumeur s’expose dans notre société il promeut et banalise l’image du tabac ce qui va à l’encontre des efforts de prévention contre le tabagisme notamment auprès des jeunes.   

Le syndrome de manque                      sommaire des liens


Lorsque les récepteurs cérébraux du fumeur chronique ne sont plus rassasiés de nicotine, parce que le tabagisme
a été interrompu momentanément, ils crient famine et provoquent des symptômes nombreux et pénibles.
Ces symptômes diffèrent selon les individus et leur degré de dépendance. Ils sont d’apparition progressive, devenant de plus en plus insupportables jusqu’à… ce que le fumeur allume la cigarette sur laquelle il va tirer avidement pour se ravitailler en nicotine. Et très vite les symptômes du manque se retirent.


Le fumeur connaît bien cette fringale de nicotine. Il fait des provisions et prévoit des réserves en cas d’aléa de la vie qui l’éloignerait de ses stocks habituels. Et il peut faire des kilomètres s’il se laisse prendre au dépourvu…


Les symptômes les plus habituels sont d’abord une envie irrépressible de fumer. C’est même plus qu’une envie qui pourrait s’effacer devant une activité distrayante, c’est un besoin qui n’en finit plus d’insister et devient obsédant.


Ce manque se traduira aussi par une grande nervosité, une irritabilité qui met la relation avec l’entourage en péril. D’autant que l’humeur dépressive contribue à rendre le fumeur en état de manque fort désagréable.


C’est ainsi que beaucoup de tentatives de sevrage difficiles et non aidées se terminent par l’achat par le conjoint d’un paquet pour… en finir d’arrêter !


Le manque peut aussi provoquer un défaut de concentration qui donne l’impression que les idées sont ralenties, visqueuses avec une perte d’efficacité de la pensée. L’appétit est stimulé (le tabac se comporte comme un coupe-faim) et, en l’absence de stratégie adaptée, les prises de poids ne sont pas rares. Le sommeil est souvent perturbé avec des insomnies, des cauchemars et plus rarement de la somnolence.


Ces difficultés ne sont pas obligatoires et nombreux sont ceux qui réussiront cet arrêt avec leurs ressources personnelles. Les plus dépendants, s’ils sont en échec, ne doivent pas se décourager. Simplement ils devront en conclure qu’il est nécessaire et raisonnable qu’ils demandent de l’aide.

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