ADDICTOLOGIE : LE TABAC
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J’avance lentement : c’est assez compliqué et il m’arrive d’avoir d’autres activités incontournables.
Peut-
Mais revenez de temps en temps…
Merci de votre compréhension !
J’ai écrit ce livre dans l’espoir qu’il apporte des éléments de réponse aux ados qui se posent des questions.
Certains parce qu’ils voudraient bien entrer dans la consommation du tabac par défi ou sous la pression du groupe.
D’autres parce qu’ils voudraient rester fidèles à ce cri du cœur d’il y a peu, quand ils disaient : « Ah! Non ! Moi, le tabac jamais ! ».
C’est une pièce de théâtre plutôt rigolote (j’espère) dans un langage et avec des idées de notre temps.
J’y ai ajouté quelques notes pour aider à mieux comprendre ce qu’est le tabac et les risques du tabagisme.
C’est un travail de prévention qui a été récompensé par mes confrères généralistes qui lui ont décerné « le G d’Or, Prix de la Prévention » du Journal « Le Généraliste ».
J’espère que ce livre convaincra deux adolescents de ne pas fumer.
Comme un fumeur sur deux meurt des
conséquences de son tabagisme ce sera un grand succès de ma carrière.
Car il ne faut pas se leurrer : même très attentif un médecin généraliste n’économise pas une mort très souvent !
Ainsi j’aurais l’impression de ne pas avoir perdu mon temps !
Pour vous procurer ce livre:
soit chez votre libraire habituel (« les Éditions du Vénasque »), soit sur Internet chez votre fournisseur préféré, soit chez l’auteur en suivant ce lien
Page: Mes_livres
INTRO:
Le tabagisme est dangereux : il fait 76 000 morts par an par cancers mais aussi avec toute une palette d’autres maladies souvent mortelles au premier rang desquelles les maladies cardio-
Le tabac tue conformément à ce qui est inscrit sur chaque paquet. Et le tabagisme est responsable de nombreux et graves ennuis qui peuvent gâcher la vie.
Le mécanisme de la dépendance est très précoce (parfois après quelques semaines de consommation seulement). C’est un mécanisme complexe et puissant contre lequel le désir d’arrêt et la conviction sont souvent mis en difficulté. La meilleure protection consiste à ne jamais commencer à fumer.
La dépendance modifie le comportement cérébral au point qu’un syndrome de manque très pénible survient en cas d’interruption de la consommation. Ce syndrome de manque conduit le fumeur dépendant à poursuivre son intoxication contre son gré.
Il est facile de tester l’importance de sa propre dépendance en faisant l’expérience d’un arrêt volontaire de courte durée… et plus si affinité.
Même si l’arrêt du tabagisme est difficile, il reste à la portée d’un consommateur motivé et beaucoup de fumeurs arrêtent simplement parce qu’ils l’ont décidé.
La tentative d’arrêt de l’intoxication tabagique se solde parfois par un échec. Mais c’est une épreuve sans danger qui peut être recommencée de nombreuses fois jusqu’à la mener à son terme.
La précocité de l’entrée dans le tabagisme en augmente la dangerosité comme aussi la durée de l’intoxication qui est plus néfaste que la quantité fumée.
L’association tabac-
Il est possible de ne pas grossir lors de l’arrêt de l’intoxication tabagique moyennant quelques adaptations dans les habitudes de vie.
La consommation de tabac est un gouffre financier abyssal.
L’industrie du tabac dispose de moyens puissants pour faire de vous son esclave dévoué et aussi un contribuable généreux. Certains ont su résister… D’autres ont su plus tard s’en détourner.
La dépendance tabagique est telle que parfois elle nécessitera l’aide d’un professionnel de la santé, pour en venir à bout, par exemple l’aide de votre médecin généraliste.
Il existe plusieurs moyens médicamenteux et aussi plusieurs approches psychothérapeutiques pour aider un fumeur à se séparer du tabac. Les substituts nicotiniques sont l’un de ces moyens.
Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.
Friedrich Nietzsche in « Ainsi parlait Zarathoustra »
Les bénéfices de l’arrêt du tabagisme
La dépendance à la nicotine
La dépendance psychologique
Se préparer à savoir dire NON !
Commencer jeune aggrave la toxicité du tabac
Le cancer du poumon
La part du tabac dans les décès par cancer
Tabac et maladies cardio-
Tabac et maladies respiratoires
Le tabac et la peau
Autres maladies et inconforts dus au tabagisme
Tabac et impuissance
Pilule et tabac : une association dangereuse
Contraception et tabac : alternatives à la pilule classique
Le tabac à rouler
Éviter la rechute
Les différentes présentations du tabac
Aide au sevrage : la consultation médicale
Les illusions et paradoxes des fumeurs
Tiens ! Au fait ! La cigarette électronique…
Le coût financier du tabagisme pour soi-
Les traitements substitutifs
La composition du la fumée du tabac
Les bénéfices de l’arrêt du tabagisme sommaire des liens
L’arrêt du tabagisme est difficile mais l’épreuve en vaut la peine car -
l’intensité de la consommation-
Dès la première demi-
C’est déjà l’occasion de minimiser le risque de mort subite ou d’accident venant compliquer une hypertension.
A la huitième heure l’oxyde de carbone qui avait pris la place de l’oxygène sur les globules rouges lâche prise
enfin ! Les cellules et tissus retrouvent leur métabolisme normal. Les performances s’améliorent pour les efforts
nécessitant beaucoup d’oxygène comme le sport en endurance.
Vingt-
Le cœur et le cerveau sont mieux oxygénés. Le risque de mort d’origine cardiaque provoqué par le manque d’oxygène
diminue. Même si ce risque existe toujours… Le corps a éliminé toute trace de nicotine. Pas de goudron !
C’est ce phénomène et son bénéfice très rapide sur la surmortalité cardio-
Il est pourtant facile de comprendre que si l’EPO en augmentant l’oxygénation améliore aussitôt les performances, l’oxyde de carbone, qui agit avec la même violence que l’EPO mais en sens inverse, crée aussitôt de graves dégâts.
Au troisième-
Les bronches s’ouvrent plus librement. Elles sont moins encombrées de mucus, le souffle revient peu à peu.
A la fin de la première semaine voici une surprise de taille : les carottes ont le goût de carottes et les pommes coupées ont une odeur de pomme.
Progrès de l’agriculture biologique ? Non ! Reconstruction lente et progressive des papilles et des structures nerveuses du goût et de l’odorat !
Deux à trois mois après l’arrêt la marche se fait désormais sur terrain plat alors que vous aviez toujours cette désagréable impression d’être en montée. Testez-
C’est l’époque aussi où la toux et la fatigue s’atténuent.
Souvenez-
Un an d’arrêt ! Vous pouvez souffler la bougie de cet anniversaire sans vous y reprendre à deux fois ! Votre risque d’infarctus a diminué de moitié. Vous pouvez faire un accident vasculaire cérébral… Mais votre risque a rejoint celui d’un non-
Cinq ans d’arrêt ! Si vous fumiez un paquet par jour vous pouvez vous offrir une voiture neuve. Mieux ! Votre risque de cancer du poumon a diminué de moitié et il va continuer de décroître.
Dix ans d’arrêt : votre espérance de vie rejoint celle des non-
Restez méfiants. Le tabac vous paraît un souvenir bien lointain mais ne vous lancez pas des défis stupides. Gardez vos distances. La chair est faible.
Il peut se passer tant de choses quand on rencontre une ancienne relation qui fut si proche…
La dépendance à la nicotine sommaire des liens
La première cigarette a du mal à passer ! Mais très vite la fumée du tabac inhalée est finalement acceptée et mieux (ou pire ?) la nicotine va flatter des récepteurs du cerveau qui sécrètent alors de la dopamine, véritable moteur du système de récompense qui provoque le plaisir. Ce système nous est très utile.
Il est même indispensable à la survie de l’espèce. C’est grâce à lui que l’on éprouve du plaisir ou du soulagement pour différents comportements humains incontournables : manger, boire, faire l’amour, échapper de peu à un grand risque… Mais ce système est impliqué dans le tabagisme parce que la nicotine lui envoie des renseignements trompeurs, des leurres, qui mettent en route la sécrétion de dopamine de façon anormale. Le fumeur perçoit alors des sensations plaisantes et dans le même temps la souffrance due au syndrome de manque s’éloigne… Le système est en place pour faire croire aux bienfaits de la cigarette… C’est foutu ! La dépendance s’installe, parfois en quelques jours ou semaines. D’autant que les premières cigarettes sont reliées aux moments heureux ou aux moments difficiles de la journée ce qui met en place une dépendance psychologique qui va compléter le tableau.
La tolérance à la fumée non obligatoire mais très fréquente ajoute une difficulté : pour obtenir les mêmes satisfactions le fumeur doit augmenter peu à peu sa consommation. Ses récepteurs à la nicotine se sont
multipliés. Tous veulent une part du gâteau. Seul moyen : offrir plus de gâteaux pour obtenir en permanence le taux de nicotine dont le cerveau ne peut plus se passer.
Mais la nicotine n’est pas seule impliquée dans l’emballement du système de récompense et l’on parle maintenant plutôt de dépendance à la cigarette ou, pour tenir compte des autres façons de fumer, de dépendance au tabac.
L’usage veut que cette dépendance soit souvent évaluée par le test de Fagerström . Mais chacun peut s’en faire une idée précise et très personnalisée en tentant une interruption de son tabagisme durant quelques heures ou quelques jours. Chez le fumeur habituel, 9 fois sur 10, l’arrêt de cet apport de nicotine provoquera un syndrome de manque très désagréable suivi d’une compulsion à reprendre aussitôt son habitude.
Heureusement le fumeur ne souhaitera pas rester sur un échec et il va se trouver des tas de bonnes raisons d’avoir échoué : ça n ‘était pas le bon jour, en plus il a bien fallu que ce soit justement le jour où… etc. les raisons ne manquent pas mais à l’arrivée c’est l’échec. Mais c’est comme le permis de conduire : on échoue, on le repasse ! Ce serait idiot de se dire : puisque c’est comme ça je passerai ma vie à vélo !
La dépendance psychologique sommaire des liens
La dépendance psychologique ou mieux encore psycho-
Dans les collèges les questionnaires sont formels : la première cigarette est décrite comme « dégueulasse ». Et d’ailleurs beaucoup de jeunes se contenteront d’une expérimentation unique et sans lendemain. Mais un grand nombre aussi s’efforcera de poursuivre l’expérience qui deviendra de moins en moins pénible pour finalement aboutir très vite à la dépendance.
La dépendance pharmacologique à la nicotine provoque, dès l’usage répété, le syndrome de manque, La dépendance psychologique est de construction plus insidieuse.
Bientôt la cigarette devient familière. Elle est associée très vite, aux instants de la vie chargés d’une émotion particulière. Elle s’insinue dans les moments de stress, d’angoisse, de joie, d’échange. Les choix délicats, les constructions mentales difficiles l’appellent aussi comme en témoigne le recours à la cigarette ou à la pipe dans les instants cruciaux des anciens films policiers…
Souvent, elle est un média pour entrer en relation avec autrui, et pour partager la complicité de moments de détente. Elle devient, pour le fumeur psychologiquement dépendant, le marqueur obligatoire des moments festifs, solitaires ou partagés. Si le « ça s’arrose ! » traduit une connivence autour de l’alcool, le « ça se fume ! » aurait tout aussi bien sa place.
Dès lors le piège s’est refermé et le fumeur ne saura plus vivre ses émotions sans béquiller sur sa cigarette ! Et la cigarette se banalise encore. Au point d’être bientôt associée à des moments dépourvus d’émotions : entrer dans sa voiture, prendre un café, lire son journal… Comme chez le chien de Pavlov, le réflexe conditionné s’est construit !
Il deviendra très difficile et laborieux de reconstruire une vie sans elle.
Se préparer à savoir dire NON ! sommaire des liens
Le tabac et le cannabis sont partout. Dans les familles, dans les lycées, dans les collèges leur présence cerne les adolescents qui un jour ou l’autre –et de façon répétitive-
Dire OUI fait entrer dans la complicité, le partage. Cette réponse affirmative déclenche un sourire réciproque. Et il est si doux d’échanger des sourires…
Dire NON provoque un étonnement, des haussements de sourcils, une déception. Dire NON c’est provoquer un mini conflit et c’est s’exposer à devoir se justifier face à ses pairs, ce qui n’est pas simple, et de façon instantanée, documentée et si possible définitive.
L’adolescent ne va disposer que de quelques centièmes de seconde pour décider, devant le paquet qu’on lui propose, si la main qu’il tend se met à angle droit en opposition pour dire NON ou si le pouce et l’index se mettent en opposition… mais pour se saisir, en disant OUI, de la cigarette qui dépasse du paquet.
L’adolescent qui a fait le choix personnel de ne pas fumer, de dire NON, n’en reste pas moins vulnérable pendant ces quelques centièmes de secondes qui souvent arrivent à l’improviste et parfois dans un moment de plus grande fragilité.
Comment peut-
Pourquoi dire NON à l’offre de tabac ? Le lecteur intéressé pourra se reporter aux diverses notes incluses dans ce document pour trouver une réponse justifiée et incontournable à cette proposition.
Mais comment dire NON ? Les arguments pour réfuter l’offre de tabac doivent être documentés, brefs, précis, définitifs, instantanés, personnalisés.
Autrement dit la réponse négative que l’ado va opposer doit énoncer la raison précise qui motive le refus. Cette raison doit être formulée de façon brève. Souvenez-
C’est une réponse définitive, qui doit fuser dans l’instant comme la balle d’un fusil. Pour avoir plus de poids et être plus facile à exprimer elle doit être sincère et en parfait accord avec le ressenti de celui qui la prononce.
C’est moins difficile qu’il n’y parait mais cela nécessite d’y réfléchir et d’anticiper sa réponse. A chacun de trouver sa phrase. Et il faudra la répéter en boucle pour qu’elle puisse être instantanément injectée durant les quelques centièmes de seconde dont on dispose pour dire NON !
Quelques réponses possibles (mais attention chacun sa phrase !) :
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A chacun de titiller son imagination pour trouver sa bonne réponse !
La première cigarette sommaire des liens
Lorsqu’on questionne les jeunes dans les collèges on obtient cette réponse unanime :
la première cigarette est « dégueulasse ».
Contrairement à une idée communément admise il faudra donc de la persévérance et une
solide envie de fumer pour franchir le cap des toutes premières cigarettes. Mais très vite
l’habitude se crée en même temps que l’écœurement et les signes de mauvaise tolérance
régressent. Un certain plaisir sournoisement apparaît. Ouf ! Le problème est réglé : l’ado
devient un fumeur et va le rester. La tolérance et la dépendance se sont installées.
Les industriels du tabac le savent bien qui s’efforcent d’adoucir l’âcreté du premier contact
plus encore chez les jeune-
Parmi les 600 additifs autorisés le sucre, le menthol, la réglisse, le miel, le caramel, le cacao
sont les plus utilisées avec un avantage supplémentaire pour le cacao car il crée une ouverture
des bronches qui permet à la nicotine de pénétrer au plus profond des poumons pour
favoriser l’installation d’une dépendance rapide. C’est aussi le rôle de l’ammoniac ajouté au
tabac pour élever le pH de la fumée de façon à rendre la nicotine bien plus soluble pour
favoriser la dépendance qu’elle provoque et par là-
Si, en nous rencontrant, nous nous reconnaissons facilement c’est parce que nous sommes différents. Notre cerveau est unique lui aussi et les effets de la fumée du tabac ne seront pas ressentis de la même façon par tous.
Il est vrai que certains percevront des effets psychotropes qu’ils trouveront positifs : stimulation intellectuelle, effet déstressant (paradoxal car la nicotine est un excitant), effet coupe-
Fumer est un choix personnel sommaire des liens
La première cigarette est, nous l’avons dit, en général décrite comme « dégueulasse ». Avaler la fumée est une épreuve compliquée, angoissante et couronnée de symptômes désagréables : toux, nausées parfois vertiges et sensation de malaise. Souvent il faudra s’y reprendre à deux fois.
Le fumeur débutant sait qu’il s’expose à bien des désagréments futurs. On le lui a dit et répété. Mais il sait aussi qu’il lui faut persévérer s’il veut devenir un fumeur. Un vrai ! Persévérer pour passer de cet enfant qui, il y a peu, haïssait le tabac à cet adolescent désormais fumeur.
Comment expliquer ce choix de devenir fumeur qui semble échapper à tout bon sens ? Quel est ce secret de ce revirement soudain qui intrigue les adultes oublieux de leur propre adolescence ?
Les psychologues, les sociologues, les tabacologues et quelques autres zigues en zogues se sont interrogés et ont questionné les jeunes. Voici quelques pistes qu’ils nous proposent pour élucider ce grand mystère…
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Et quel satisfaction, quelle fierté ensuite d’être devenu ce héros qui aura su… faire comme tout le monde ! Bof…
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Ils l’attendent au tournant. Ils vérifient s’il est des leurs. Pas simple quand on est timide et refermé
sur ses préoccupations. Il faut s’inclure dans le groupe et d’autant plus que la vie familiale a perdu
de son charme et est devenue moins ressourçante. Partager ses soucis et ses secrets d’ado ne peut
alors se faire que dans le groupe dont il faudra bien partager les comportements et parfois… le
tabagisme.
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L’Amour avec un grand A ne se représentera probablement jamais ! En tout cas pas à ce point-
croit-
ont leurs toutous dans les jardins publics, les mères ont leurs jeunes enfants à la sortie des écoles
maternelles, les ados ont la cigarette. Tu as du feu ? Tu en veux une ? Tu fumes quelle marque ?
Déjà trois phrases ! Toutes les grandes histoires d’amour ont commencé un jour par trois premières
phrases…
Mais attention pour commencer à fumer il faut en minimiser les risques. Les minimiser à mort !
L’ado le fait très bien qui d’ailleurs pense que –lui-
Les interventions de prévention se doivent de fragiliser les certitudes de l’ado qui voudrait devenir
fumeur.
Commencer jeune aggrave la toxicité du tabac sommaire des liens
Celui qui croise une fillette de 12 ans enceinte de 8 mois est interloqué et choqué. Quel avenir pour elle ? Quel avenir pour ce futur bébé ? Bien sûr c’est chose possible car souvent, dès cet âge, le système de reproduction est en place et il est fonctionnel. Mais voilà deux vies en danger car fonctionnel ne veut pas dire à maturité et la suite sera très périlleuse.
A 12 ans, les poumons, le cerveau et la majeure partie des organes de l’enfant ne sont pas plus matures que l’utérus de cette fillette et les exposer à la fumée et aux produits de la combustion à 800° du tabac alors même qu’ils sont encore en construction est une agression lourde de conséquence.
Les répercussions et sanctions seront nombreuses :
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La gravité du tabagisme dépend bien sûr de la dose fumée mais plus encore de la durée du tabagisme. Celui qui fume deux paquets par jour double son risque par rapport à celui qui fume un paquet par jour. Logique ! Mais par rapport à celui qui a fumé pendant 10 ans, celui qui a fumé une dose égale pendant 20 ans multiplie son risque non pas par deux mais par vingt !
Et commencer à 12 ans est le plus sûr moyen d’avoir 20 ans de tabagisme derrière soi à 32 ans. Mauvais projet ! C’est ce qui explique « l’épidémie » de mortalité précoce vers laquelle on se dirige et dont on perçoit les prémices du fait que 5% des enfants de 13 ans fument déjà régulièrement.
L’adolescent est persuadé qu’il arrêtera de fumer quand il le souhaitera mais les industriels du tabac ne sont pas inquiets : c’est une idée fausse !
Tabac et grossesse sommaire des liens
La grossesse débute lors de la conception, mais la femme fumeuse perd 10 à 40% de chance d’être enceinte lors de chaque cycle si bien que la conception est retardée de 4 à 6 mois en moyenne, mais ce peut être beaucoup plus, ce qui peut poser problème lors d’un désir de grossesse à un âge déjà avancé.
Le risque d’infertilité est multiplié par deux chez la femme mais aussi chez l’homme fumeur. Les grossesses extra-
Lorsque la grossesse se déroule normalement, après ces risques initiaux, l’embryon puis le fœtus sont exposés au tabagisme de la mère qui fume. Ce futur enfant n’est pas un fumeur passif seulement exposé au courant secondaire et tertiaire du tabac. Il « bénéficie » aussi du courant principal. A ce titre il est plus qu’un simple fumeur passif. Son intoxication se confond avec celle de sa mère : c’est un fumeur actif captif, un fumeur sous contrainte.
Le placenta est un piètre filtre qui laisse passer la plupart des produits toxiques de la fumée du tabac auparavant passés dans le sang maternel.
Ces produits toxiques vont être responsables de nombreux effets nocifs sur le bébé :
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Quelles leçons en tirer et comment aider cette femme enceinte qui fume (en aidant beaucoup aussi l’enfant qu’elle porte) ?
Le temps n’est plus à la réflexion, aux projets toujours remis à plus tard ni aux prises en soins psycho comportementales. Car il y a urgence !
L’intoxication tabagique du premier trimestre a peu d’effets nocifs sur l’embryon. Mais il reste très peu de temps pour installer une stratégie pour protéger les deux derniers trimestres. Si l’arrêt spontané dicté par la forte motivation de la femme enceinte et le soutien de son entourage et de ses soignants n’a pas réussi, le médecin traitant devra mettre en place un traitement de substitution nicotinique de préférence à l’aide de timbres nicotiniques, voire de gommes, d’inhaleur…
L’objection est bien connue : « pourquoi m’arrêter de fumer si c’est pour m’empoisonner avec de la nicotine ? ». Cette objection ne peut être retenue : la nicotine n’est qu’un des poisons du tabac parmi 400 autres dont on fera l’économie aussitôt l’arrêt réalisé ! Ça n’est pas le produit le plus toxique de la fumée et il est prescrit chez la femme enceinte 16 heures/24 pour diminuer l’exposition . Malheureusement une étude récente met en doute l’efficacité de la substitution nicotinique dans le cadre de la grossesse. Raison de plus pour mettre en route le sevrage dès avant la grossesse.
Toutes les études montrent que l’arrêt du tabagisme quel que soit l’âge de la grossesse est profitable à l’enfant à naître mais naturellement plus il survient tôt plus grand est le bénéfice.
A noter que tout doit être fait pour que le compagnon évite d’enfumer la femme enceinte, le meilleur moyen étant de profiter de ce moment particulier de grande motivation pour un arrêt conjoint.
Tabac et allaitement sommaire des liens
Voici que bébé est né ! Il a pu subir durant la grossesse le tabagisme de sa mère. Et l’on sait que la nicotine et d’autres produits toxiques de la fumée du tabac seront présents aussi dans le lait de la maman fumeuse qui allaite.
Est-
Car le lait maternel reste, même saupoudré des produits toxiques du tabac, le meilleur aliment pour entrer dans la vie.
Voici donc, contre toute attente, quelques propositions bien étonnantes mais auxquelles il faudra pourtant donner crédit :
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Elle devra être d’autant plus encouragée que la nicotine diminue de 30% la quantité de lait qu’elle fournit.
Et comme tout ça est calculé par dame nature au plus juste on sera parfois à la limite de la quantité suffisante avec aussitôt un regain de culpabilisation.
Pensez-
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Ce sont les symptômes typiques d’un état de manque ! Et un peu de nicotine dans le lait maternel calmera ce manque peu à peu…
Le Tabagisme passif sommaire des liens
Le tabagisme passif c’est l’inhalation involontaire de la fumée du tabac des autres par un non-
Éloigner les fumeurs actifs et les empêcher d’intoxiquer les non-
D’autant que le tabagisme passif fait 3 000 morts par an en France, c’est-
Les dégâts induits par le tabagisme passif sont un énorme scandale qui,
à ce jour, n’émeut guère notre société, mais les cigarettiers ne sont pas rassurés qui « redoutent cette dangereuse menace sur la viabilité de leur industrie » quand le scandale éclatera (enfin) en première page des journaux.
Les risques liés au tabagisme passif recouvrent ceux que s’inflige le fumeur :
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Les plus exposés aux effets nocifs du tabac des autres sont les enfants et les femmes enceintes.
Il ne faut pas perdre de vue aussi que lorsque le fumeur s’expose dans notre société il promeut et banalise l’image du tabac ce qui va à l’encontre des efforts de prévention contre le tabagisme notamment auprès des jeunes.
Le syndrome de manque sommaire des liens
Lorsque les récepteurs cérébraux du fumeur chronique ne sont plus rassasiés de nicotine, parce que le tabagisme
a été interrompu momentanément, ils crient famine et provoquent des symptômes nombreux et pénibles.
Ces symptômes diffèrent selon les individus et leur degré de dépendance. Ils sont d’apparition progressive, devenant de plus en plus insupportables jusqu’à… ce que le fumeur allume la cigarette sur laquelle il va tirer avidement pour se ravitailler en nicotine. Et très vite les symptômes du manque se retirent.
Le fumeur connaît bien cette fringale de nicotine. Il fait des provisions et prévoit des réserves en cas d’aléa de la vie qui l’éloignerait de ses stocks habituels. Et il peut faire des kilomètres s’il se laisse prendre au dépourvu…
Les symptômes les plus habituels sont d’abord une envie irrépressible de fumer. C’est même plus qu’une envie qui pourrait s’effacer devant une activité distrayante, c’est un besoin qui n’en finit plus d’insister et devient obsédant.
Ce manque se traduira aussi par une grande nervosité, une irritabilité qui met la relation avec l’entourage en péril. D’autant que l’humeur dépressive contribue à rendre le fumeur en état de manque fort désagréable.
C’est ainsi que beaucoup de tentatives de sevrage difficiles et non aidées se terminent par l’achat par le conjoint d’un paquet pour… en finir d’arrêter !
Le manque peut aussi provoquer un défaut de concentration qui donne l’impression que les idées sont ralenties, visqueuses avec une perte d’efficacité de la pensée. L’appétit est stimulé (le tabac se comporte comme un coupe-
Ces difficultés ne sont pas obligatoires et nombreux sont ceux qui réussiront cet arrêt avec leurs ressources personnelles. Les plus dépendants, s’ils sont en échec, ne doivent pas se décourager. Simplement ils devront en conclure qu’il est nécessaire et raisonnable qu’ils demandent de l’aide.