ALLERGOLOGIE

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À vos mouchoirs les pollens sont de retour ! …
article original paru sous mon nom en mars 2019 dans



Les allergies sont très nombreuses. On estime que plus de 20% des français en sont victimes.
Elles sont aussi très diverses. Les allergies alimentaires sont fréquentes (arachides, crustacés, céleri, kiwi, protéines de l’œuf,

LES ALLERGIES

additifs). On peut y rattacher les allergies aux médicaments, comme la pénicilline ou l’aspirine.
Les allergies par contact cutané sont bien connues de tous. On y trouve des allergies à certains végétaux, à des textiles, à des parfums, des savons, aux métaux utilisés parfois dans les bijoux. Les produits chimiques et les médicaments sont parfois impliqués.
Une troisième voie de déclenchement d’une allergie est la voie respiratoire.
Les fumeurs le savent : en cas d’abstinence prolongée, l’inhalation d’une bouffée de la fumée de leur cigarette favorite fait aussitôt cesser la désagréable sensation de manque. C’est parce que les voies respiratoires sont en contact direct et profond avec la circulation sanguine et l’ensemble de l’organisme.
12 000 litres d’air passent chaque jour dans nos 300 millions d’alvéoles pulmonaires. Si vous observer l’air ambiant dans un rai de lumière vous pourrez constater que l’air ça n’est pas du vide. Les particules en suspension visibles sont innombrables. Et que dire de l’invisible ! On sait que l’air ambiant d’un grand magasin parisien contient 4 000 000 de microbes par mètre-cube. Heureusement nos défenses veillent et tous les microbes ne sont pas contaminants.
Les pollens ont la taille des gros microbes. Et lorsqu’ils envahissent l’air que nous respirons mieux vaut être insensibles à ces intrus.












































Les réactions allergiques peuvent s’accompagner une petite fièvre et d’une grande fatigue ce qui témoigne de l’intensité de la réaction générale et pas seulement limitées aux seules narines.

Beaucoup de pollens peuvent provoquer une réaction allergique

Du fait des lois de la nature la pollinisation se fait à des périodes bien différentes selon les plantes en suivant un calendrier précis. On sait bien que la jonquille, le muguet et le colchique ne cohabitent pas aux mêmes époques. Il en est de même pour les pollens.

La saison commence avec les pollens d’arbres. Dans le midi, dès janvier, c’est le cyprès qui est une cause majeure de pollinose. Suivront le noisetier, le frêne, le platane, le marronnier et un mois plus tard le tilleul. La deuxième quinzaine d’avril voit l’arrivée de l’allergie aux pollens de charme, de chênes et surtout de bouleaux. Elle est souvent violente et dure une vingtaine de jours. La nature est précise : du jour au lendemain apparaissent 3 allergiques dans les salles d’attente des médecins. Le lendemain ils seront six…
Après le bouleau, voici la Fête du Travail !  Dès les premiers jours de mai commence la grande saison pollinique qui va durer jusqu’en juillet. C’est ensuite le tour du plantain et surtout des graminées qui déversent leurs pollens plus encore les jours de grand vent, seulement atténués quand une bonne rabasse les rabat au niveau du sol, loin des narines. Pollens de phléole, de pâturin, de dactyle, de fétuque, d’houque laineuse, d’orge, d’ivraie, de verge-d’or… Des noms qui font rêver. Ou qui font éternuer. C’est selon…
L’allergie aux pollens de graminées est d’une extrême fréquence : elle touche 45 millions d’européens.
Arrive la rentrée des classes. L’allergique n’est pas sauvé pour autant. Il va rencontrer le pollen des redoutables composées : armoise et ambroisie. Ces pollens sont particulièrement mal supportés par ceux qui y sont allergiques et ils provoquent souvent de l’asthme.

La liste est longue des pollens allergisants et l’on n’a cité ici que les plus fréquemment en cause. Heureusement on n’est pas obligé de s’abonner à toutes les séances et nombreux sont les allergiques qui sont incommodés par un seul et unique pollen.

Le rhume des foins n’est pas mortel mais il handicape parfois lourdement les allergiques. Un bon rhume des foins et vous n’avez plus la tête à çà. Le rendement professionnel diminue et malheur à l’étudiant qui doit passer ses examens en juin : plantain, tilleul, graminées et pariétaire peuvent freiner ses performances.
Dispensons-le de tondre la pelouse et souhaitons-lui la pluie !














































 Les médecins ont tous connu des « grands docteurs » souvent très loin d’ici qui avaient « la piqûre miracle » au nom soigneusement gardé secret qui en une seule injection sauve le patient pendant un mois ni vu ni connu j’t’embrouille.
Ne cherchez pas il s’agit d’une forme retard qui vous sature de cortisone pour six semaines. Et ça n’est pas bon du tout et pas indiqué dans le rhume des foins ordinaire même s’il est bien pénible ! Donc…

Éternue quand ça meule mais ne vas pas chercher une aiguille pour un rhume des foins.   Hippocrate. Conseils aux anciens. Verset 7.

Existe-t-il un traitement préventif ?

La désensibilisation consistait à injecter des doses infimes progressivement croissante de l’allergène qu’on a repéré pour apprivoiser petit à petit l’organisme et éviter ses grosses colères. Depuis 2011 on utilise le plus souvent un traitement sublingual. C’est un traitement efficace et utile mais qui doit être prolongé (3 à 5 ans) et l’on n’est jamais sûr à 100% du résultat.

Quelques conseils qui peuvent aider en attendant des jours meilleurs…

En cas d’allergie pollinique :

-Ne roulez pas avec les fenêtres ouvertes
-Changez vos vêtements de dessus pour éliminer les pollens
une fois rentré
-Utilisez dans les périodes exposées un purificateur d’air avec filtre
HEPA
-Ventilez la maison brièvement et plutôt la nuit ou après une pluie
prolongée
-Évitez les promenades en campagne par temps sec, ensoleillé et
venteux.
-Ne tondez pas les pelouses et éloignez-vous des tondeurs.

  



« Allergie » de allos et ergon désigne une autre façon de réagir. Une réaction pour tout dire anormale parce qu’elle est excessive chez certains individus.
Les pollens émis par les végétaux pour assurer leur reproduction sont certes des substances qui nous sont étrangères mais ils sont bien inoffensifs.
Ils présentent à leur surface des molécules qu’on appelle les antigènes. Notre organisme sait reconnaître les antigènes et s’ils sont repérés comme dangereux nous savons sécréter des anticorps pour les neutraliser. C’est l’une des armes principales des défenses immunitaires anti-infectieuses.
Dans le cas de l’allergie respiratoire l’antigène de surface est parfois un allergène. Il peut alors abuser certains organismes mal informés qui le croyant dangereux déclenchent une rafale de réactions diverses pour le neutraliser. Le problème commence quand la réaction s’emballe au point de se transformer elle-même en une agression qui provoque de nombreux symptômes : c’est la réaction allergique.
Ceci explique pourquoi la réaction allergique ne peut se faire que lors d’un deuxième contact avec le pollen.
Lors du premier contact l’organisme repère les allergènes qu’il mémorise à tort comme de dangereux terroristes. Et lors du deuxième contact les cellules concernées par la réaction allergique les reconnaissent. Elles ont eu le temps de fourbir leurs armes et elles déclenchent l’assaut en envoyant dans la circulation des médiateurs chimiques pour les neutraliser. Il s’agit surtout d’histamine dont le soudain excès est bien pénible et c’est pourquoi l’on emploie le plus souvent des « antihistaminiques » pour freiner la réaction excessive.
Dommage ça n’était qu’un pollen bien inoffensif et il y a eu des balles perdues…

Quels sont les symptômes de la réaction allergique respiratoire ?

Le plus connu est le rhume des foins qu’on appelle ainsi parce qu’il est souvent provoqué par les pollens de graminées. Mais pas seulement…
Le patient présente une rhinite (inflammation des muqueuses nasales) qui se manifeste par des éternuements, parfois en salves, un écoulement nasal clair permanent avec bientôt une sensation très gênante d’obstruction nasale et le nez qui démange. Il y a une anosmie c’est-à-dire une perte de la perception des odeurs et -parce que les deux sont liés- une fréquente perte du goût.

La réaction concerne aussi souvent la conjonctive avec les yeux rouges qui grattent, larmoient et sont gênés par les lumières vives. La conjonctive et les paupières sont souvent enflées.
Si la réaction s’étend plus bas sur les voies respiratoires, en général quelques jours plus tard, l’allergie peut provoquer une toux sèche, spasmodique, pénible et chez les sujets les plus vulnérables il peut y avoir une respiration difficile et sifflante, voire même une crise d’asthme.
L’asthme a beaucoup de causes possibles souvent intriquées.  Mais il est des asthmes purement saisonniers lors de la dispersion dans l’air d’un pollen précis toujours le même auquel le patient est sensibilisé.

Comment savoir à quel pollen je suis allergique ?

Souvent le sens de l’observation permettra de faire le diagnostic. On aura assez vite compris que le gros tilleul quand on va chez mamy ou la haie d’acacias qui longe de stade sont responsables des crises d’éternuements qui nous agitent.

Mais ça n’est pas toujours si simple.
On a alors recours à un test sanguin, le Phadiatop® qui permet de confirmer qu’une rhinite, ou qu’un asthme saisonnier sont bien d’origine allergique. Pour en savoir plus on devra avoir recours aux prick-tests. On recouvre une petite scarification sur la peau d’une goutte de différents allergènes fréquents et elle va provoquer une rougeur locale qui témoigne de l’allergie à ce pollen et aussi par sa dimension de l’intensité de l’allergie.

Docteur ! On m’a dit que j’étais allergique au platane. Me voilà bien avancé !


Effectivement vu comme ça… Mais il y a quand même un intérêt ! Déménager est excessif mais on peut éviter les courants d’air par jour de grand vent si l’on est proche de ces sources de pollen. On peut modifier son trajet habituel. Surtout ou peut avant l’exposition si elle est inévitable prendre un traitement préventif soit local par pulvérisation nasale soit par un comprimé antihistaminique (voir encadré)


Quel traitement si les symptômes sont insupportables ?

Nous disposons maintenant d’antihistaminiques qui transforment la réaction explosive de l’organisme en une réaction raisonnable qui devient tolérable en attendant les jours meilleurs où se fichu pollen va disparaître. Mais peut-être pour laisser la place à une autre ?
Les antihistaminiques récents sont bien supportés avec beaucoup moins de somnolence que les anciens. Ce respect de la vigilance est particulièrement bienvenu puisqu’on l’a dit la pollinose peut engluer quelque peu le cours de la pensée.
Un traitement local (nébulisation ou spray nasal, collyre, spray bronchodilatateur en cas d’asthme) est fréquemment utile.
Pour les cas les plus importants le recours à la cortisone en forme inhalée est possible.
Il faut être très parcimonieux dans son usage par voie générale.