PSYCHOLOGIE ET PSYCHIATRIE
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J’avance lentement : c’est assez compliqué et il m’arrive d’avoir d’autres activités incontournables.
Peut-
Mais revenez de temps en temps…
Merci de votre compréhension !
Le Stress ! Une grande détresse…
Je n’avais pas revu Juliette, 4 ans, depuis plusieurs mois. J’engageais la conversation avec bonhommie et sur un ton jovial :
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La réponse m’a surpris !
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Il est vrai que nous vivons une époque merveilleuse, mais que nous la vivons souvent dans la difficulté. Du moins le croit-
Ce fut un grand pas pour l’homme et pour sa femme aussi. Une avancée majeure de la médecine comme chaque fois qu’une maladie enregistrée dans le Larousse Médical vient remplacer ce qui n’était auparavant qu’un inconfort persistant dont il fallait s’accommoder. C’est ce que me confirme la Marie-
Désormais soutenu par une estampille officielle, « le stress » avait acquis ses lettres de noblesse. Il se trouva pour ainsi dire sponsorisé, cautionné par les autorités de santé et il entra dans une période faste d’autant que la vie dans le même temps ne devenait pas plus simple et entretenait patiemment le stress parmi nos contemporains.
Le mot stress est assez récent.
Ce mot date des années 50. Faut-
C’est un chercheur canadien d’origine hongroise, Hans Selye, qui démocratisa le stress dans un ouvrage intitulé « The stress of life » en 1956. Il expliquait les réactions des êtres vivants lorsqu’ils sont soumis à des agressions.
Le stress est fréquent.
Il concerne tout un chacun mais plus souvent la femme. Mais dans des proportions que je ne saurais vous préciser car lorsqu’on cherche « sexe, stress » on tombe sur « les 1001 avantages du sexe pour réduire le stress » ce qui, bien sûr, ne manque pas d’intérêt, mais ne répond que partiellement à la question. Certains pensent que cette différence est due au fait que la femme en plus des aléas de la vie doit aussi supporter son conjoint ce qui, tout mis bout à bout, devient une charge écrasante.
Quand on interroge les populations sur leur niveau de stress*, 10% des personnes interrogées se disent très stressées, 40% se disent bien assez stressées, 38% se trouvent peu stressées et 11% se disent pas du tout stressées. Il est possible que ces 11% n’aient pas compris la question. À noter qu’il manque 1% ce que personnellement je trouve un peu stressant. Car au fond, qu’est-
* Enquête La Dépêche.fr, décembre 2017
Le stress est-
Il faut en avoir conscience : si vous êtes là à lire ces lignes avec l’intérêt que j’imagine c’est grâce aux stress qu’ont vécu vos ancêtres et qui leur a permis d’échapper aux pires avanies et vilenies. Et de survivre même s’ils sont aujourd’hui disparus.
Car le stress est utile. Il est notre moyen d’échapper au danger en mettant en place, souvent inconsciemment, des réponses adaptées pour affronter l’urgence et faire face à toutes les embûches que la vie place sur notre route pour mieux nous entrouper et nous mettre cul par-
Les réactions physiologiques c’est-
Il ne s’agit donc pas d’une curiosité de nos fonctionnements, d’un sujet d’expériences rigolotes, mais bien d’une vraie question de survie.
Et c’est bien pourquoi l’on nous propose si souvent des lectures, des tests, des stages, des méthodes qui reposent en général sur les travaux des psychologues pour « vaincre notre stress » et, si possible, s’en faire un allié.
Comment stresser utile en 3 temps, 3 mouvements ?
On sait maintenant que la réaction induite par le stress se déroule en trois phases.
La première phase est la réaction d’alarme. C’est le stress aigu qui se déclenche quand nous sommes soudain face à une situation de catastrophe.
Si par exemple votre voiture dérape et tombe dans un lac en pleine nuit… Il faut sortir de l’habitacle, nager, crier pour appeler les secours, vous diriger dans le noir vers la rive…Éventuellement échapper aux crocodiles… Trouver une aspérité où s’accrocher. S’extirper hors de l’eau…
L’organisme réagit vivement et se met très vite en mode survie ce qui peut aider : sécrétion brutale d’adrénaline avec accélération cardiaque, hypervigilance, forces décuplées…
La deuxième phase va nécessiter de la réflexion et de l’endurance pour se tirer d’affaire en économisant ses forces et en organisant son propre sauvetage. Notre physiologie s’adapte à ces nouvelles exigences en sécrétant les hormones des glandes corticosurrénales. Elles améliorent notre endurance et nous rendent plus résistant.
La troisième phase, si vous n’êtes pas très vite secouru, va être la phase d’épuisement qui n’annonce rien de bon.
Mais tous les cas ne sont pas si soudains et tragiques.
Souvent les vicissitudes de la vie sont moins violentes mais elles s’empilent sur le temps long. Le stress n’en est pas moins insupportable. Mais il prend un tour plus chronique et c’est là qu’apparaissent bientôt des difficultés d’adaptation. Notre corps lutte, se bat, mais voilà qu’il ne peut plus faire face, submergé par la difficulté de la tâche qui s’éternise. Il lâche prise et ses réactions approximatives et maladroites sont sources de dérèglements divers qui sont une des causes de ce que l’on a longtemps appelé les maladies psychosomatiques. Des maladies qui apparaissent quand notre corps a fait le tour de ses moyens pour résister à un environnement hostile et qu’il envoie des signes inadaptés qui traduisent son épuisement. Bientôt ce sera une grande lassitude, la perte de motivation, le renoncement. L’organisme, vaincu va cesser le combat. On entre dans un processus où risque réapparaître le burn-
À quoi voit-
Quand l’organisme ne sait plus mettre en place nos défenses pour faire face, apparaissent des signes évocateurs qui doivent nous interpeller.
L’irritabilité est l’un des premiers signes. On se sent en permanence agressé, menacé et énervé parce qu’on pense « qu’on ne va pas y arriver ».
Ces pensées négatives sont très inconfortables et elles vont conduire à une perte de confiance en soi. Il s’en suit une baisse des envies. On devient un aquoiboniste c’est-
Assez vite la réalité nous donne raison : ces idées négatives freinent la motivation, la créativité, la concentration, la mémoire, l’enchaînement cohérent des actions. Les erreurs s’accumulent. Les prophéties d’échec se concrétisent et viennent donner raison à celui qui n’y croyait plus.
Bien sûr il faut réagir ! Il existe une importante littérature qui explique dans les journaux ou les livres les mille et une façons de « vaincre le stress ». Au rayon « livres » vous trouverez plusieurs dizaines de références. Bien sûr vous n’avez pas la possibilité ni l’envie de tous les lire et vous vous demandez lesquels choisir ? C’est une question stressante.
Si votre cas vous parait trop évolué vous devez consulter un(e) psychologue. Mais souvent se donner un temps de réflexion sous forme d’un dimanche à la campagne avec une feuille blanche et un stylo peut déjà faire avancer vers une meilleure connaissance de ce que l’on ressent et des façons constructives d’aborder ses difficultés. Et de trouver quelques moyens d’avancer vers le mieux-
La pratique du sport ou du moins d’une activité soutenue (il faut au moins trente minutes par jour) peut aider à faire reculer le stress. De nombreuses études le confirment : le sport apporte une meilleure hygiène de vie, un meilleur sommeil, une meilleure connaissance de nos possibilités. Il améliore la confiance en soi et donne la sensation réconfortante qu’on s’est accordé du temps pour soi, qu’un court moment on a pris son destin en main. S’adonner à une activité qu’on s’offre sans que personne ne nous l’impose, c’est un bon début vers notre accomplissement personnel.
L’humour permet aussi de franchir bien des moments difficiles. On peut essayer de le contacter dans des films, des sketches, des livres ou des rencontres judicieusement choisies. On peut aussi observer autour de nous le comportement des plus stressés. Comment s’y prennent-
Voici un exemple simple.
Prenez une bonne nouvelle au hasard dans l’actualité. Par exemple :
« le gouvernement annonce prochainement un crédit d’impôt ».
Au lieu de sourire un peu niaisement en disant des tant mieux à n’en plus finir qui n’ont guère de sens et vous ferons vite passer parmi vos proches comtois pour un niolu, un daubot, un babeu, un iodot, un jareucle ou un béta de première ou peut-
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Comme on voit il y a toujours moyen de renverser la vapeur et de se faire du mal devant une amélioration qui nous est annoncée. Et c’est la bonne façon de cultiver son stress. C’est un métier qui connaît le plein emploi sur les réseaux sociaux.
Ça marche avec toutes les bonnes nouvelles pour peu qu’on s’y attelle : recul du chômage, isolation à un euro, mariage d’un proche, prochain départ à la retraite, etc.
Quelques idées antistress pour conclure…
« Mon optimisme me tuera ! ». Je le sais, mais je ne le dis jamais parce que j’ai peur que ça me porte malheur…
Prenons le temps de rire de tout ce qui nous arrive. Mais asseyons-
Un poisson, s’il se juge à sa capacité de grimper aux arbres, passera sa vie à douter de lui-
C’est le stress qui a sauvé nos ancêtres. Je stresse à l’idée qu’il devra sauver nos enfants.
Plutôt que passer ton temps à stresser, stresse donc sur le temps qui passe.
Il faut absolument que dès demain matin à 8 heures je cesse de m’imposer des règles. Et aussi que j’arrête de voir tout en noir, sinon c’est clair : je suis foutu.
À la seule idée qu’on me demande d’arrêter de stresser, je crois que je casserais tout tant ça me rend nerveux.
Si le problème a une solution il ne sert à rien de s’inquiéter.
S’il n’a pas de solution s’inquiéter ne changera rien. Proverbe tibétain.
*À noter qu’au Tibet on ne connaît que l’inquiétude. Le stress est au Tibet un produit d’importation.
Article original paru sous ma signature en mars 2029
dans le
LA CRISE D’ADOLESCENCE.
Ce terme est entré dans l’usage. Il traduit le mal-
QUE DE FOIS DANS MA CARRIÈRE JE ME SUIS RETROUVÉ PRIS EN ÉTAU ENTRE UN PARENT ET UN ADO ?
(le plus souvent une mère et sa fille ; souvent une mère et son fils).
Dans cette situation délicate j’étais sommé de dire la bonne parole , de rendre un jugement impartial et définitif, de dire dans quel camp était la raison et dans quel camp la mauvaise foi
On y laisse quelques plumes !
J’ai fini après réflexion par proposer à la réflexion des protagonistes (dans lequel par la force des choses je m’incluais) ce document que je vous confie aujourd’hui.
Il m’a parfois rendu service…
Cette méthode ne prétend pas apporter une solution à tous les conflits mais au moins elle ouvre une possibilité de se mettre autour d’un table et de rentrer dans une négociation
qui dans le meilleur des cas peut être apaisée..
Cette méthode donne la préférence à l’écrit qui supporte mieux la colère et les soupirs et
qui peut servir de base officielle à une reprise ultérieure du dialogue. Ceci dit : on fait comme on peut…
Bon courage et bonne chance.
Et n’oublions jamais : s’engueuler c’est pénible mais c’est une forme de dialogue; renter chez soi et claquer la porte est bien plus lourd de conséquences négatives !
LA DÉPRESSION
La dépression est une maladie qui peut nous empoisonner la vie durablement.
Pénible pour le patient qui en est victime, elle l’est aussi pour l’entourage qui ne sait trop comment faire et qui s’énerve ou culpabilise ou court après des solutions pas toujours efficaces et parfois même aggravantes.
Parce qu’elle est bien fréquente je l’ai rencontrée souvent pendant ma vie de généraliste. Voici quelques idées qui pourront vous aider à comprendre mieux votre dépression ou celle d’un proche.
Ce ne sont que quelques considérations fruit de mon expérience, parfois de mes recherches, mais en aucun cas ce ne sont des conseils que seul peut vous donner votre médecin traitant. Ou votre psychiatre si vous avez été amené à consulter ce spécialiste.
VOUS ALLEZ DEVOIR FRANCHIR DIFFÉRENTES ÉTAPES QUI SONT INCONTOURNABLES SUR LE CHEMIN
DE LA GUÉRISON. VOICI QUELLES SONT CES ÉTAPES…
Merci d’y réfléchir un instant car il faut en passer par là…
LA DÉPRESSION… QUELLES ÉTAPES… COMMENT PROGRESSER ?
ACCEPTER LE DIAGNOSTIC
ACCEPTER DE PRENDRE UN TRAITEMENT
ACCEPTER LES CONTRAINTES ET INCONVÉNIENTS D’UN TRAITEMENT
ACCEPTER L’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DU TRAITEMENT
ACCEPTER LA DURÉE PRÉVISIBLE DU TRAITEMENT
Ce sont ces différentes étapes que je vais développer ici.
La dépression nous fait
perdre notre élan…
1-
Ne pas chercher de trop bonnes explications :
La fatigue, le travail, le stress,
les circonstances, le surmenage, le temps
qu’il fait, le conjoint,
les enfants …
Tout le monde peut être déprimé un jour,
même si pour beaucoup c’est un état « vexant » qu’on voudrait bien cacher aux autres et …
à soi-
2-
Ne nous y trompons pas : c‘est un passage difficile car c’est un peu se soumettre.
Il y a des cas où des vitamines, un « fortifiant », des oligo-
de l’homéopathie, de la phytothérapie ne suffiront pas.
Il faudra avoir recours aux antidépresseurs.
Ne pas l’accepter conduit à une aggravation qui permet
de « toucher le fond » un jour pour l’accepter enfin
(mais avec un retard inutile)
3-
L’effet du traitement n’est sensible qu’à partir du 10 –ème jour…
Par contre au début des effets négatifs (facultatifs) peuvent se manifester :
somnolence ou nervosité, nausées, sueurs nocturnes, tremblements, constipation.
Seuls ceux qui auront eu le courage de persévérer verront diminuer les effets
négatifs et pourront bénéficier des effets positifs du traitement.
Ça vaut donc le coup de s’accrocher !
4-
La solution PROBLÈME = MÉDICAMENT est une réponse
typiquement française.
Mais il est évident
qu’un soutien médical et/ou psychologique
est nécessaire
pendant la durée du traitement.
Faire l’impasse sur la reconstruction de son psychisme torturé
ne peut que conduire à l’échec ou à la rechute.
5-
Les publications récentes sont unanimes :
La durée minimale du traitement pour éviter une rechute est de 6 mois.
Attention : Beaucoup de patients quand ils ressentent une amélioration n’ont
qu’une hâte : l’arrêt du traitement. C’est trop souvent un mauvais calcul parce
que la rechute est désolante, souvent tout aussi violente et le re démarrage
en sera plus difficile encore.
Sans rentrer dans des détails qui n’ont pas leur place ici on peut quand même dire que le terme « antidépresseur » recouvre des familles de médicaments très différents et qui n’interviennent pas de la même façon sur le psychisme.
Et par ailleurs ils ont pour plusieurs d’entre eux des effets annexes qui rendent tout classement difficile. Par exemple certains facilitent le sommeil et se rapprochent des somnifères ; d’autres sont anxiolytiques (ils calment les angoisses) ; d’autres sont des stimulants. D’autres ont des propriétés antalgiques ou antimigraineuses que tous n’ont pas.
C’est pour ça que pour un patient déprimé on ne prescrit pas UN antidépresseur mais plutôt CELUI qui conviendra à ce patient en particulier. C’est pour ça aussi qu’échanger un antidépresseur pour un autre n’est pas forcément un caprice : en fonction des réaction obtenues ont peut être amené à prescrire un autre antidépresseur qui paraîtra plus performant sur les symptômes rencontrés.
Pour juger de l’efficacité d’un antidépresseur il faut savoir faire preuve de patience ! Souvent l’effet antidépresseur ne se manifeste qu’au bout de 15 jours ou 3 semaines. Pour un patient dans un état de souffrance mentale ce délai peut paraître long. D’autant que les effets secondaires toujours possibles surviennent -
C’est souvent dommage parce que si on n’a pas la patience d’attendre les effets bénéfiques ils vont naturellement nous échapper !
Il y a de nombreux anti-
Il est difficile de les classer. On peut les classer selon leur date d’apparition
dans la pharmacopée, selon la molécule de départ dont ils découlent en
décrivant ainsi des « familles », selon leur mode d’action ou selon les effets
qu’ils produisent. C’est sans doute cette dernière façon de les classer qui est
la plus intéressante pour le lecteur..
Mais d’abord il faut préciser ce qu’est la dépression car ce terme qui fait peur a
vu naître beaucoup de pseudo-
déprime, de coup de blues, de burn-
La dépression c’est une modification de l’humeur, un trouble de l’élaboration de la pensée qui s’accompagne souvent de manifestations physiques plus ou moins prononcées.
Le plus souvent on retrouve une cause à l’état dépressif. Cette cause parfois saute aux yeux (décès, rupture sentimentale, perte d’emploi, départ à la retraite, éloignement des enfants qui grandissent), parfois elle est plus obscure et souvent le déni vient s’ajouter pour brouiller les pistes.
Tous les individus ne sont pas égaux devant la dépression. Il y a des familles plus touchées que d’autres ce qui montre que des facteurs génétiques interviennent. Mais aussi bien sûr l’environnement familial, social, professionnel sont souvent en cause. Un environnement social qui au lieu d’épanouir un individu lui font prendre des postures contraires à ses valeurs profondes sera une source fréquente d’état dépressif.
Ce qu’on peut appeler l’environnement personnel est aussi important comme par exemple l’usage excessif d’alcool, de drogues ou une hygiène de vie désastreuse.
On peut dire que la dépression est un trouble de l’humeur avec une détresse profonde et qui dure.
Il est normal d’enregistrer une grosse perte de moral pour des événements de la vie qui nous prive d’un être cher ou d’une façon de vivre qui nous allait bien. Mais l’être humain présente une grande résilience et sa nature l’aide à rebondir, même si ce peut être difficile. La dépression c’est une sorte de passage à la chronicité du ressenti malheureux sans pouvoir rebondir et retrouver le goût de la vie.
C’est cet absence de rebond malgré le temps qui passe qui perturbe durablement la vie quotidienne et fait de la dépression une maladie pour laquelle un traitement adapté est nécessaire. À noter d’entrée que traitement ne signifie pas ici médicament. Des thérapies psycho-
Quels sont les symptômes de la dépression chez l’adulte ?
Ils sont bien sûr variable d’un individu à l’autre et d’un moment de la vie à l’autre.
Les circonstances déclenchantes peuvent aussi influer sur la présentation des symptômes.
En premier il y a une tristesse permanente, une perte des envies et de la motivation.
Tout devient corvée et la procrastination fait repousser au lendemain tous les projets et
toutes les initiatives. Les gestes sont ralentis et le malade paraît englué dans sa tristesse,
son sentiment d’inutilité, d’impuissance parfois même d’indignité. On comprend qu’un tel
état d’esprit peut conduire à des idées morbides et au suicide qui est un des risques de la
dépression.
Un piège fréquent est la « dépression masquée » où la tristesse n’est pas le premier
symptômes mais est cachée derrière des signes physiques qui donnent le change. Ce n’est pas un choix du patient, cet état s’impose à lui. Les symptômes que l’on rencontre alors le plus fréquemment sont des troubles du sommeil, des troubles de l’appétit qui peuvent conduire à une perte de poids, une fatigue chronique intense mais sans cause, des douleurs diffuses sans explications : mal de dos, maux de tête, maux de ventre. L’agitation est fréquente mais elle est sans but véritable et n’aboutit pas à la construction d’un projet. Des vertiges, des sensations bizarres qui se déplacent et ne suivent aucun trajet anatomique logique sont des symptômes fréquent aussi.
Ainsi définie la dépression pourrait être une pathologie au diagnostic assez simple. Mais l’affaire est plus compliquée.
Il y a plusieurs façon de porter une robe et la même sera magnifique sur l’une et bien bizarre sur l’autre. De même il y a plusieurs façons de « porter » sa dépression.
Certains patients la sous-
Pour ces raisons l’entourage qui est le premier recours est souvent démuni pour aider un déprimé d’autant que le lien avec nos proches crée un facteur de distorsion sur notre compréhension des états d’âme.
Quels sont les signes d’alerte ?
Des changements inattendus peuvent mettre la puce à l’oreille.
Par exemple l’abandon d’activités qui étaient jadis importantes : plus de sport,
plus de lecture, plus de ciné, plus de bons petits plats ni de gâteaux. Même
téléphoner un coup aux amis est remis à plus tard. Parfois apparaissent des
négligences dans les soins quotidiens : plus de rasage, de coiffeur, plus de
maquillage, perte de cette envie de se faire beau ou belle. Pertes de projets :
projets de vacances, de WE… « On verra bien ! » devient la phrase type.
Souvent l’humeur est instable, apparaissent une agressivité inhabituelle, du
cynisme parfois et souvent des difficultés de concentration. On ne comprend
plus rien au film alors à quoi bon ?
On entend beaucoup d’auto-
Cette auto-
Quels sont les principaux symptômes de l’état dépressif ?
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Et la dépression chez les personnalités bipolaires -
Les personnes atteintes de troubles bipolaires, appelés aussi maniaco-
Différences d’action des anti-
Les antidépresseurs stimulants sont : Moclamine®, Ixel®, Fluoxétine (génériques du Prozac®), Prozac®, Sertraline (génériques du Zoloft®), Zoloft®.
Les antidépresseurs médians sont : Prothiaden®, Surmontil®, Tofranil®, Anafranil®, Clomipramine®, Stablon®, Effexor®, Paroxétine (génériques du Déroxat® et Divarius®), Déroxat®, Citalopram (génériques du Séropram®), Séropram®, Séroplex®, Cymbalta®.
Les antidépresseurs sédatifs sont : Athymil®, Norset®, Ludiomil®, Elavil®, Laroxyl®, Surmontil®, Mirtazapine (génériques du Norset®).
Tout le monde connaît le jeu des sept erreurs. Il m’a inspiré un jour le jeu des sept RE pour traduire l’évolution habituelle des états dépressifs dont voici la représentation sous forme d’un schéma :
EDC :
État dépressif caractérisé
La dépression est un trouble de l'humeur et du moral qui nous fait
perdre le goût de la vie et met tous les indicateurs de la vie dans
le rouge. C'est un grand ralentissement inexpliqué ou
incompréhensible. Si les symptômes de la dépression habituelle sont
faciles à repérer, il en est, parfois, d'autres qui sont moins évidents
et qui demandent un décodage compliqué.
La dépression, difficile à accepter dans une société où il faut toujours être
compétitif et dynamique, avance souvent masquée.
S'entendre dire ou accepter l'idée que l'on traverse un épisode dépressif
n'est pas facile à accepter.
Notre inconscient va nous venir en aide en offrant des symptômes qui traduisent la dépression mais permettent de nous éviter de la dire. Elle prendra alors la forme de fatigue importante, d'insomnies, de douleurs lombaires ou de maux de dos, de problèmes digestifs ou cardio-
Parfois encore, il faudra rechercher les indices au niveau comportemental: la personne dépressive se montre alors
agressive, irritable, hostile, ce qui n'est souvent pas pour arranger les rapports avec l'entourage, qui y voit un mauvais caractère plutôt que la marque d’une personne en souffrance dépressive.
La recherche répétée de consultation spécialisée (ostéopathe, cardiologue, scanner, IRM et prises de sang « complètes » ne fait qu’aggraver la situation.
Parfois cette aggravation est un bien. Elle permet de toucher le fond et ENFIN après tant de temps perdu de basculer dans le bon diagnostic.
Il faudra beaucoup de patience au patient (et à son médecin) pour aboutir à ce diagnostic de dépression confirmée et pour s’autoriser le droit d’aller mieux avec un traitement.