Comme vous êtes ici sur un site et non pas sur facebook ou sur un blog vous ne pouvez me laisser

 un message. Mais vous pouvez m’adresser un courriel à l’adresse: gerard.bouvier2@wanadoo.fr

        Ne pas oublier le deux ! Et toujours préciser en objet : MMBS ou Marie-Madeleine Bailly-Salins

- J’ai personne vu !

- Où qu’elle est don ma patte à r’laver?

- Affreux comme j’ m’émeille d’aller au docteur !

- Ça fait un compte de temps que j’endure, mais j’vois bien que j’suis encore pas rendue !

- J’ai pas envie d’être la plus mal gônée, alors j’m’ai fait une rapponse…

- J’ai pris ma pelle à ch’nis pour enlever les minons !

Avertissement :

Si ces courtes phrases vous laissent songeur avec un goût de déjà entendu et déjà vu, ne cherchez pas : vous avez en vous cette goutte de nostalgie du passé sans laquelle le présent serait bien fade.
 
La Marie-Madeleine vous invite et vous attend, toute heureuse de vous rencontrer bientôt.

Elle est souvent ronchon et quand vous l’aurez entendue vous ne saurez plus trop si c’est une vieille comtoise qui persifle ou un vieux comtois déguisé qui mersifle…

Je vous aurais prévenu.

 - Et ça vous a pris il y a longtemps ?

 - Ça commence à faire bien une semaine…

 - Ah! Oui! Quand même ! Et c’est douloureux ?

 - Ça dépend des jours mais à vrai dire, c’est surtout la nuit que je n’ai pas mal !            

 - C’est rouge ?

 - Vous savez on n’est pas comme ceux de la ville ici, je ne passe pas mon temps à m’épier ! J’ai mieux à faire ! Avec toute la neige qui a tombé !

Je ne progressais pas d’un iota. Et j’avais engagé la conversation bien trop loin pour demander maintenant : « et c’est quoi, au fait, les grilles ? ». Une angoisse commençait à m’envahir en imaginant sans une once de sérénité tous les régions de l’anatomie de ce patient susceptibles d’être des « grilles ». Quel serait son ressenti s’il devait constater que j’en étais à mes toutes premières grilles. Je pouvais remballer mon effet placebo à jamais sur ce canton où je commençais à peine mon premier mois de remplacement.

Mais, comme souvent par la suite, Esculape veillait sur moi. Et soudain Léon retroussa une manche de pantalon découvrant une cheville effectivement très enfle. Ainsi donc les grilles étaient, dans ce village, alentour aussi et chez les anciens, tout bonnement les chevilles.

C’est à partir de ce jour de 1971 que j’ai décidé de m’ intéresser au parler comtois. Je le fis sans le moindre effort. Car si pour les comtois de vieille souche repérer les expressions qui n’appartiennent qu’à eux est un exercice complexe, pour moi qui venait de Rhône-Alpes le repérage était évident et ce parler différent me sautait aux oreilles.

Pendant toutes ces années j’ai noté sur des petits papiers ces expressions jurassiennes qui m’arrivaient au fil du temps. Mes patients m’en savaient gré qui pensaient que j’étais très attentif à la description de leurs maux et misères au point d’en remplir des post-it. J’espère qu’ils sauront me pardonner…

J’ai toujours aimé contrefaire les voix et les accents et à 15 ans j’imitais De Gaulle avec un certain succès. Cette prédisposition devait fatalement aggraver mon cas. Et c’est ainsi que je pris goût à mettre en scène des racontottes jurassiennes adaptées des bons mots que m’offraient mes patients.

Ne voyez pas là un propos sexiste mais -mes confrères vous le confirmeront- ce sont surtout les femmes qui s’expriment dans les cabinets médicaux. Et bien sûr les femmes âgées parlaient le comtois au plus près de ses sources.

Le personnage de la Marie-Madeleine était né…


QUI SUIS-JE ?

Quand je n’incarne pas ce personnage comtois de la Marie-Madeleine BAILLY-SALINS (et donc la plupart du temps) je m’appelle Gérard BOUVIER.
C’est ainsi qu’il faut m’appeler si vous me croisez dans la rue.
J’habite à Montaigu dans le Jura, village où vécu bien avant moi Rouget de Lisle. Je suis né en 1947 à Lyon et j’ai eu trois enfants qui m’ont donné six petits-enfants.

Je suis un médecin généraliste, retraité, qui a exercé pendant 33 ans à Montmorot, également dans le Jura, dans une commune semi-rurale de 3090 habitants classée au 2938-ème rang national par ordre décroissant de population.
Actuellement je poursuis une activité médicale en addictologie.

Les habitants de Montmorot s’appellent les Catharus et les Catharuses.
Notez au passage que dans Catharuse, il y a Catha et Ruse.
Il est vrai que la Cata et la Ruse pourraient bien être les deux muses marraines de la Marie-Madeleine association que justifierait pleinement son prénom composé.

D’origine lyonnaise, je suis arrivé à l’Hôpital de Lons le Saunier pour y accomplir mon Internat en Médecine en juin 1971. Mon premier contact avec le parler comtois date de cette même année. En décembre 1971, je faisais mon premier remplacement à Mirebel sur le premier plateau jurassien. Un de mes tout premiers patients avait fait le voyage jusqu’au cabinet de consultation parce qu’il présentait depuis quelques jours un symptôme alarmant: « Docteur, j’ai les grilles toutes enfles ! ».

Je compris aussitôt que « enfle » signifiait « enflé ». Mais je n’en étais pas plus avancé pour autant n’ayant aucune idée de ce que pouvaient être les grilles dont je cherchais avec inquiétude l’ouverture…

L’ attitude la plus raisonnable en pareil cas consistait à gagner du temps en espérant qu’une lueur bientôt transpercerait ces grilles pour l’instant mystérieuses.

J’ai choisi le nom d’ « artiste » de Marie-Madeleine Bailly-Salins .
C’est un nom du haut comme on dit dans la plaine jurassienne.
Il fait référence au sel bien sûr, qui fut ô combien important pour l’économie jurassienne, mais aussi à celui -le bailly- qui était chargé de régenter le commerce du sel et l’impôt sur cette marchandise. J’y ai associé le prénom de Marie-Madeleine parce qu’il était lui aussi composé et permettait un équilibre prometteur …C’est ainsi que depuis 1971 a grandi la Marie-Madeleine, d’abord dans ma tête puis très vite en famille puis auprès de mes confrères puis sur scène…

Mais elle vous racontera elle-même la suite dans le chapitre suivant …

Là c’est moi
quand j’avais encore cette chemise mais maintenant
je ne l’ai plus…

La Marie-Madeleine vue par les yeux et les crayons de mon ami Larsen, graphiste de grand talent qui illustre mes diverses publications.

QUI EST-ELLE ?

Je suis la Marie-Madeleine Bailly-Salins née en décembre 1971 dans la cervelle d’un médecin généraliste nouvellement installé dans le Jura et qui découvrait peu à peu le Vin Jaune, les trompettes de mort, le ski de fond, les cascades gelées et cet accent inimitable fait de lenteurs magiques et de voyelles maltraitées mais heureuses!

Ce médecin prit des notes. Beaucoup de notes! Et il commença très vite à amuser la galerie en restituant mon personnage si peu fictif que chacun me reconnaissait aussitôt, même si tous les spectateurs n’étaient pas d’accord sur ma véritable identité.

Ce furent d’abord de franches rigolades lors des fêtes de famille.

Puis vint le temps des sorties entre confrères, lors des fêtes de fin d’année, lors des soirées festives…

Puis il y eut Collobrières en avril 2000 : pour la première fois j’étais dans une salle de restaurant devant un public provençal et stupéfait.

Je commençais à sortir de plus en plus souvent : 50 ans d’un confrère, retraite d’un cardiologue, anniversaires de trois confrères soixantenaires…

J’étais mise à toutes les sauces : première sortie en pharmacie du Viagra, campagne de vaccination antigrippale sous la houlette de Roselyne Bachelot, une houlette qu’on lui avait prêtée pour la circonstance… Tout était prétexte pour me faire m’exprimer dans la langue de mon terroir.

En 2008 ma rencontre avec le docteur Hervé Laplante un confrère généraliste de Mouchard fut déterminante.

Nous étions dans des registres très différents mais sur la même ligne de vouloir s’amuser en amusant.

Il me mit le pied à l’étrier en me proposant la première partie de son spectacle au Casino de
Salins-les-Bains le 2 octobre 2010.

Ce fut le début d’une belle et complice collaboration : Casino de Salins, PasteurDon d’Arbois, spectacles à Mouchard, spectacle au profit des enfants de Madagascar, animation d’été place de la Comédie à Lons le Saunier, Théâtre de Lons le Saunier, La Fabrique à Dole et -en solo- de nombreuses salles en campagne (La Grange à Ruffey sur Seille, Foyer Rural de St Laurent la Roche, de Prénovel, de Courlaoux, Montmorot, etc.)




Retour Début de Page Page Présentation de la Marie-Madeleine Marre de cette bonne-femme, je veux rejoindre le site médical !

Ici en 2009, dans les rues de Mouchard.

Ci-dessous le 23 août 2012 place de la Comédie à Lons le Saunier. Animation d’été.

Les débuts !  Que de chemin parcouru depuis!

La phrase fait un peu « cliché » mais j’y ai passé la semaine sans en trouver d’autres !

C’est bien beau vos bavardages mais ça parle de quoi cette Marie-Madeleine ?

Pendant cinq ans et encore jusqu’à une date récente la Marie-Madeleine Bailly-Salins s’est exprimée sans retenue sur l’antenne de  RCF-Jura. Au cours de ces cinq saisons elle a accumulé un florilège de comtoiseries diverses.
Vous pouvez ici en retrouver quelques éléments. Si vous revenez de temps en temps vous retrouverez des épisodes nouveaux au fur et à mesure de mes mises à jour…


SAISON 1 (2015)
Dans les débuts de l’émission l’accent était mis sur le déchiffrage des mots comtois et leur origine.

La pelle à ch’nis

Les onomatopées

Mal gônée

Les mots en -otte

Le rejingot

Ces émissions tirées
de la Saison UN
sont un avant-goût de ce qui vous attend…
Si vous aimez les mots revenez
de temps en temps et faites de nouvelles découvertes…

                                    À bientôt !

LA MARIE-MADELEINE BAILLY-SALINS …
LES ÉMISSIONS !

La Marie-Madeleine est souffrante !

La Marie-Madeleine est guérie !

La Rapponse

La MM s’émeille

Les Mots en -U

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